Vendredi 18 septembre 2015, c’est le début de la Coupe du monde du rugby, la France commence à entrer en effervescence, tel un Guronsan (merci à tous nos sponsors). Pendant près d’un mois et demi, la Terre va tourner ovale. Problème : vous ne connaissez rien au rugby, vous ne saviez pas qu’il y avait des règles pour se mettre des pains et vous ne comprenez pas comment de beaux Australiens peuvent préférer ce sport à un autre beaucoup plus simple et populaire comme le cricket. Rassurez-vous : nous sommes là pour rendre cette période moins pénible et, même, vous transmettre « les valeurs de l’ovalie ».
Et comme nous sommes des buses, nous avons fait appel à un guest : notre ami et confrère, Pierre Ammiche, journaliste docteur ès rugby et auteur du futur best-seller 1000 maillots de rugby. Avec sa contribution, le Yaourt du Sport décrypte pour vous les règles, les valeurs et l’amour du ballon ovale dans le rugby pour les nul(le)s !
Le rugby, c’est quoi ?
Ah… Le Rugby ! Un sport de gentlemen, pratiqué par des bourrins. Un sport de combat collectif, basé sur le respect et le cassoulet. Une union sacrée, un trésor, une culture, les jeux du cirque. Le rugby, c’est beau, c’est les valeurs, c’est le plaisir d’être ensemble, unis autour de la volonté farouche de démembrer l’adversaire. Mais au fond, le rugby, qu’est-ce que c’est ?
Et bien le rugby est un sport. Une histoire d’hommes avec un ballon. Et si on retire le ballon, on appelle ça une partouze. Seulement, même dans les plus sordides clubs échangistes de province, des règles existent, plus ou moins raffinées en fonction que l’on s’éloigne de Paris. En rugby comme en amour, on recherche le plaisir. Et pour ça, les règles sont là. Deux grandes familles s’opposent : les règles explicites et les règles tacites. Les règles explicites : c’est la loi, l’arbitre, fumier garant du bon déroulement d’un match. Ce sont les fondements de base : pas de passe en avant, pas de piétinement de l’adversaire, pas de plaquage à la gargante, pas de coup de coude dans le visage, pas de tacle les deux pieds décollés du sol. Bref, l’explicite, c’est la merde. Mais l’implicite, là, c’est le plaisir. Car l’implicite, c’est la codification de l’initié. C’est le petit geste qui veut dire que tu es du club. Le cri sauvage « DEPUIIIIISSSS LE DEEEEEEBUUUUUTTTTT ! » qui tombe des tribunes dans un rire complice des habitués de la plèbe.
C’est afin que plus jamais vous ne soyez honteusement ostracisés par les amoureux de la chose ovale lors des soirées dédiées à ce sport noble et violent que je vous donne les quelques clefs.
Le terrain
Le rugby, né dans la ville anglaise de Rugby (ça, c’est à replacer dans un dîner chic avec les collègues que vous détestez), se joue sur un grand rectangle, composé surtout de pelouse au début d’un match. A chaque extrémité, on trouve des grands poteaux, qui forment un H mal fait. Ils se situent sur une ligne blanche, qu’on appelle la ligne d’en-but car elle marque le début de… la zone d’en-but. Après, 22 mètres plus loin, on a… la « ligne des 22m » (qui sert de repère et pour quelques règles de merde). Sur le côté, c’est les lignes de touche. Au milieu, c’est la ligne du milieu. Et les lignes en pointillés, on s’en fout. Voilà, c’est quand même à la portée du premier débile. Pour l’instant.
Comment marquer des points au rugby ?
Ça se corse. Premièrement, si on vous demande le score d’un match, évitez de dire avec entrain : « Déjà 1-0 ! » C’est pas possible. Il y a différentes façons de marquer des points durant les deux mi-temps de 40 minutes d’un match de rugby, mais jamais un seul :
- L’essai : Si vous parvenez à entrer dans la zone d’en-but avec le ballon et à écraser ce dernier contre le sol, comme vous écraseriez la gueule de Christian Jeanpierre, vous marquez un essai (NB : pour qu’il soit validé, il faut qu’il y ait pression de haut en bas sur le ballon. Impossible donc de le jeter de loin, hélas). ET BAM ! 5 POINTS DANS LA MUSETTE, DIRECT ! Pourquoi 5 ? Pour rendre hommage au nombre de doigts que possède un rugbyman au début de sa carrière.
- La transformation : Vous avez marqué un essai et vous vous réjouissez de ces 5 points en léchant les coudes de vos coéquipiers. Ne vous arrêtez pas en si bon chemin ! Vous pouvez immédiatement ajouter 2 points à votre collection en « transformant » votre essai. Pour ce faire, vous placez votre ballon à un endroit du terrain qui dépend de l’endroit où vous l’avez précédemment aplati (retenez juste que plus c’est proche du milieu des poteaux, mieux c’est) et vous tirez dedans. Si ça passe entre les deux poteaux verticaux et au-dessus de l’horizontal, bravo : 2 points de plus. Soit environ 7 au total.
- La pénalité : Au foot, quand l’arbitre siffle faute, il y a coup franc. Au rugby, c’est pareil, sauf que c’est une pénalité. L’équipe qui en bénéficie peut alors la « tenter », c’est-à-dire essayer, à la manière d’une transformation, d’envoyer le ballon entre les « perches ». Si ça passe, c’est 3 points ! Si ça passe pas, c’est un bon gros zéro.
- Le drop : Parfois, pendant le jeu, un mec décide qu’il en a marre que tout le monde se rentre dedans. Alors il prend le ballon, shoote dedans et essaie de l’envoyer entre les poteaux. Si ça passe, encore une fois, c’est 3 points. Si ça passe pas, il doit poser nu pour un calendrier à la fin du match.
Les différents types de joueurs
Au foot, tout le monde se ressemble, c’est pourri. Au rugby, le vrai, celui qui se joue à quinze, il y a de tout, ça se mélange, c’est la vie.
- Les avants : Ils portent les numéros de 1 à 8 et sont aussi appelées « les gros » parce qu’ils sont souvent gros. Pour faire simple, ce sont des joueurs qui ont la délicatesse du camion benne et la vivacité du pruneau cuit. Dit comme ça, ils ne semblent pas très glamours, mais ce sont eux qui détiennent la « mêlée » (voir plus loin), phase de jeu essentielle. Les avants se divisent en fonction de leur rôle en mêlée : les piliers (n°1 et 3), le talonneur (n°2), les deuxième ligne (n°4 et 5) et les troisième ligne (n°6, 7 et 8).
- Les arrières : Ils portent les numéros de 9 à 15, sont souvent plus sculptés et font fréquemment tomber leur serviette dans les vestiaires quand il y a des caméras. Ils sont plus rapides et sont censés savoir faire de meilleures passes. Parmi eux, on trouve deux joueurs particulièrement importants : le demi de mêlée (n°9) et le demi d’ouverture (n°10). Le premier est celui qui dirige le jeu de l’équipe et qui introduit le ballon dans les mêlées. Le deuxième participe aussi activement au jeu et est souvent en charge de tout ce qui est pénalités et transformations (sauf quelques fois où le n°9 s’en charge). Le demi d’ouverture est souvent la star de l’équipe, c’est un peu le quaterback du rugby. Sauf en France en ce moment. Les autres arrières sont : les trois-quarts centre (n°12 et 13), les trois-quarts aile (n°11 et 14) et celui qui est le plus à l’arrière du terrain, qu’on appelle… l’arrière (n°15).
Tous ces joueurs ont un rôle particulier, mais après quelques tampons, ils ne se rappellent rien et se contentent de se vautrer les uns sur les autres.
Quelques phases de jeu : touches, mêlées, rucks
Globalement, un match de rugby, c’est le bordel. Pourtant, certaines phases de jeu sont inévitables et reviennent à chaque fois.
- Les touches : Le ballon est sorti du terrain en franchissant une ligne de touche ? Il y a touche ! Et aussi bizarre que ça puisse paraître, c’est très codifié. Un mec, le talonneur, derrière la ligne, fait face à deux rangées parallèles de molosses, une pour chaque équipe. Il doit alors lancer le ballon tout droit, alors que les deux équipes font des figures de cheerleader pour faire grimper un grand barbu qui essaie d’attraper le précieux. Chelou.
- Les mêlées : En cas de petite faute, d’arrêt de jeu ou de pur sadisme, l’arbitre décide qu’il y a mêlée. Dans ce cas, les huit avants de chaque équipe se regroupent, et dans l’ordre s’il vous plaît, en deux gros packs solides qui se font face. Après des consignes étranges données en anglais par l’arbitre, les deux tas d’hommes se rentrent dedans et poussent. Et le demi de mêlée de l’équipe qui a « l’introduction » introduit la balle. Et les bœufs de pousser de plus belle. Plus ils poussent fort, plus ils sont contents. Chelou #2.
- Les rucks : Quand un joueur se fait plaquer, la plupart du temps, plein de joueurs des deux équipes se regroupent autour de lui et se rentrent dedans, jusqu’à former une « mêlée ouverte », ou « ruck ». Et là, c’est le gros bordel : non seulement, tout le monde se marche dessus pour récupérer la balle, mais en plus, il y a plein de règles chiantes. Pas le droit de plonger, pas le droit de passer sur le côté, pas le droit de rester dans le ruck pour le plaqueur… Bref, vous verrez souvent des pénalités à l’issue de ces mêlées ouvertes. Chelou #3.
Les principales équipes
Pour sortir de fausses analyses pertinentes, vous devez connaître les principales nations de cette Coupe du monde 2015 (et c’était valable il y a 4 ans et ça le sera dans 4 ans).
– Inévitable sujet de pilier (de rugby et de bistrot) : le XV de France. En rugby, l’équipe de France connaît des hauts et des bas, comme un yo-yo. Et en ce moment, retenez qu’on est plutôt dans un bas. Globalement, nos avants sont assez puissants, mais notre jeu offensif est assez brouillon. Le responsable est tout trouvé : le sélectionneur, Philippe Saint-André, ou « PSA » pour les intimes. Occasion idéale de glisser, dans un match des Bleus : « De toute façon, PSA, depuis qu’il est là, il n’a rien construit ! »
– Les équipes de l’hémisphère sud, généralement les meilleures du monde. Tout d’abord les grands favoris, comme à chaque Coupe du monde : la Nouvelle-Zélande, aka les « All Blacks » (vous avez vu le jeu de mot « haka » / « aka » ? Si vous ne comprenez pas, lisez la suite, bande de feignasses). Vous les reconnaîtrez facilement : ils jouent généralement en noir, ils mettent des pétées à tout le monde et font une drôle de chorégraphie accompagnée de grimaces avant le match : le haka. TRÈS chelou. Pour autant, c’est depuis longtemps la meilleure équipe du monde. Bizarre pour une petite île. Vous ne prendrez donc pas de risque à dire : « Je ne vois pas qui arrivera à battre les All Blacks cette année ». Les deux autres excellentes nations du Sud dont vous pouvez parler sont : l’Australie, alias « les Wallabies », et l’Afrique du Sud, alias « les Springboks ». Si vous vous sentez très chauds, vous pouvez parler de l’Argentine, mais c’est un peu moins bon, vous prenez des risques.
– Notre ennemi juré : l’Angleterre, le XV de la Rose. Que ce soit clair : pour faire bonne figure, vous devez chier sur les Anglais (genre « quels fourbes, ces Anglais ! », ou d’autres mots à base de pratiques sexuelles diverses). On les déteste, ils nous détestent. Nous, on n’a pas digéré Waterloo, bande de fumiers ! Même si on sait pas vraiment ce qui s’est passé parce qu’on est des billes en Histoire ! Mais on s’en fout, on veut vous le faire payer ! Bon, le problème, cette année, c’est que les Anglais sont favoris et qu’ils jouent à domicile. Mais on s’en tape : si on ne gagne pas, on se réjouira à partir du moment où le trophée ne reviendra pas à la Perfide Albion.
– Les autres équipes européennes, par ordre d’importance : l’Irlande, le Pays de Galles, l’Écosse, l’Italie. Toutes les autres équipes, globalement, c’est de la daube.
Vous voilà désormais prêts à aimer ce noble sport. A vous, futurs initiés, les 11 commandements du rugby :
I) Tu ne feras point de passe en avant
Parce que c’est l’essence même de ce sport. Une passe en arrière. Les poètes y voient une analogie superbe entre la transmission du pouvoir, la démocratie sportive, la solidarité symbolisée par la prise de risque. Les gens comme moi, eux, pensent que c’est juste une manière de limiter le nombre toujours surprenant de « mongoliens » sur les terrains de rugby : avec des règles complexes et difficiles à comprendre, cela décourage les éléments les moins finauds d’une équipe.
Mais la réalité est un peu noble et con à la fois : interdire la passe en avant, c’est la meilleure manière de garantir que le porteur de la balle ne puisse jamais être ailleurs qu’en première ligne.
II) Tu te feras respecter en conquête
La conquête, c’est la touche et la mêlée. Un endroit où il faut toujours conserver ses ballons. « No scrum, no win », disent les Anglais : pas de mêlée, pas de victoire. Pour gagner un match, il faut presque toujours gagner d’abord cette bataille-là.
Mais au-delà de la victoire qui s’échappe quand on se fait concasser, perdre une mêlée, c’est la honte. C’est le poids du jugement et le regard insoutenable des autres qu’il faut affronter. Se faire enfoncer, ça fait mal, ça fait chier, ça rend méchant. Et un pilier méchant, c’est affreux. Son cerveau reptilien va très vite échafauder des plans simples, comme enfoncer son poing dans le visage de l’adversaire. Un geste toléré, voire encouragé il y a 20 ans, qui sonnait comme une marque de respect. Aujourd’hui, mettre un pain, c’est juste débile. Les traditions se perdent.
III) Tu seras discipliné
Pour comprendre un match, nul besoin de connaître les règles. Partons du principe que personne ne le peut. Gagnons donc un temps considérable en partant du constat : plus l’arbitre te sanctionne, moins tu as de chances de gagner. Faire des fautes, c’est mal.
J’ai le souvenir ému de Bastien, ce 3e ligne qui, plein d’enthousiasme et de bonne volonté, allait gratter les ballons avec envie en faisant le tour du ruck (ce qui est une énorme faute). Étrangement, je n’ai pas gagné un match en 2 saisons avec lui. Depuis, Bastien a été oublié sur une aire de repos de Seine-et-Marne. La victoire est revenue, pas lui.
IV) Tu connaîtras le champ lexical du plaquage
Pour briller en soirée, une méthode simple consiste à régulièrement distiller des mots savants. Et comme il est maintenant trop tard pour rattraper des années de retard, le champ lexical du plaquage sera suffisant. « Un caramel », « une cartouche », « un plomb », « un poinçon » quand il est appuyé. « En planche » quand le plaqueur arrive bien à plat dans le ventre. « Cathédrale » quand les pieds passent par dessus la tête. « D’enculé » quand il est fait avec les genoux.
V) Tu ne t’échapperas pas
Sur un terrain, certaines choses sont pardonnables : rater un ballon, laisser passer une occasion de marquer un essai, déclencher une bagarre. Mais certaines autres ne le sont pas. Tout en haut de la liste : refuser le plaquage. Se retirer au moment de défendre. « S’échapper ». Et si la plupart des fèves prêtent à rire, celle-là est clairement la moins rigolote. Rater un plaquage, c’est trahir, c’est tourner le dos à son équipe et ses valeurs, c’est renoncer. Refuser de poser son cerveau et de plonger dans les jambes d’un inconnu pour le stopper, c’est Vichy. C’est collaborer. C’est chier dans la colle.
VI) Tu te sacrifieras pour les copains
Le rugby est un sport de camaraderie. Un lieu où tu acceptes, face à la violence légitime des autres, de remettre ton salut entre les mains des camarades. L’acceptation tacite d’un fait : le danger existe mais tes copains sont là. C’est ce contrat que tu signes quand tu signes ta licence. C’est l’assurance que, si les choses tournent mal, tu iras donner un coup de main au copain dans la difficulté autant qu’il viendra quand tu seras dans une situation délicate. C’est cette idée majeure que, seul, vous n’êtes rien.
Des « valeurs » devenues cliché. Le sens du partage et du sacrifice qui permet aujourd’hui de vendre du camembert et de la lessive.
VII) Tu aimeras les moments de virilité non ambigüe
Dans le rugby comme dans tous les sports, les moments peuvent rapidement devenir gênants si la moindre ambiguïté s’insinue. Du premier plaquage où tu chopes les couilles du porteur de la balle bien maladroitement à la séance de douche où tu sifflotes la bite à la main, jamais, au grand jamais ne doit planer le plus petit doute. Et même si les homos ont leur place partout, y compris dans le rugby, la sexualité, elle, ne fout pas les pieds dans un stade. Autres sujets qui peuvent ruiner une équipe : la politique, la religion, la bouffe, l’argent, les combats de chiens.
VIII) Tu seras fidèle (à ton club)
C’est uniquement par tradition, mais le rugbyman est volage. Il butine, comme l’abeille, de fleur en fleur. Parfois même quand la reine attend à la ruche. Mais le rugbyman est un grand fidèle. Il peut mourir pour son club. Il peut partir un dimanche matin, faire des centaines de kilomètres dans un bus de merde, passer la journée en short trop petit et maillot trop grand, à attendre de rentrer sur la pelouse, pour toucher la balle quelques secondes, et enfin prendre une caisse et rentrer, juste pour l’amour inconditionnel qu’il porte à son équipe. Un amour indéfectible qui peut devenir une vraie plaie pour les autres. Pour ceux qui vivent dans la vraie vie des vrais gens et qui ne comprennent pas que faire 300km dans la journée pour aller se cailler le cul dans un stade vide peut être « un vrai moment de partage ».
IX) Tu respecteras la tradition
Le rugby, c’est l’Histoire. Bon, d’accord, c’est un raccourci grossier. Mais ce sport découle directement de la soule, ce sport formidable qui consiste à porter la balle dans un lieu dit face. Les adversaires souhaitent faire de même en déposant le référentiel bondissant (j’ai toujours rêvé d’écrire ça) ailleurs. Et c’est à peu près tout… Oui : aucune règle, aucune limite.
Mais le rugby, c’est aussi une région, un accent, un folklore. Manger du foie gras, écouter les bandas faire péter la Peña pleine balle avec des gars qui prennent une chocolatine. Le rugby, c’est un passerelle entre les territoires et dans le temps. 1000 ans d’histoire(s), tricotés autour de la mornifle.
X) Tu n’oublieras pas de laver tes affaires de rugby
Parce que c’est hyper chiant quand un copain pue la transpiration de la semaine dernière alors qu’on est à l’échauffement. Parce que c’est lourd pour tout le monde quand un gars ouvre son sac dans le vestiaire et qu’une odeur de terre, de merde et d’humidité malsaine embaume tout. J’ai (longtemps) été ce mec-là. Et en dépit de mon talent sur les terrains, les moqueries fusaient. J’en reste relativement traumatisé.
XI) Tu aimeras les fêtes de village
Parce que les bandas, les costumes blanc et rouge, les accents rocailleux, les gentils séducteurs, les yeux embués des vapeurs délicates de la mauvaise bière : tout ça, c’est rugby. C’est rugby, parce que l’analogie entre les deux est évidente : du plaisir, des copains, des histoires drôles, des bagarres, de l’alcool.
En fin de compte, vous retiendrez probablement que le rugby est un sport de cons, un peu violent, où plane une vague odeur de bière tiède et parfois quelques relents homophobes. Un sport qui se transmet comme une maladie honteuse ou comme un héritage en fonction des familles, des relations, des rencontres. Mais aussi un truc totalement à part. Un sport de combat collectif qui en fait un jeu totalement unique.
Un truc parfois incompréhensible mais totalement inimitable. Et si vous vous demandez pourquoi la Rugby World Cup et le XV de France méritent un peu d’attention, n’oubliez jamais que c’est parce que l’ovalie française est comme le Yaourt du Sport : brillant par moments, mais branleur sur les bords.
Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez carrément lire la version bouquin du Rugby pour les nuls. Elle est pas de nous, mais ça passe quand même. En plus, y a pas besoin de la charger pour la lire. Un truc de fou, une nouvelle techno à base de papier. Dites-nous ce que vous en pensez en commentaires, sur la page Facebook ou via le compte Twitter ! Et pour parfaire votre culture de nul(le) en sport, rendez-vous dans la catégorie « Pour les nul(le)s ».
P. A. & B.
Louable effort de de concocter un tel pavé mais on peut douter de l’utilité. c’est pas sûr qu’on soit 10 à avoir lu jusqu’au bout cet évangile, que beaucoup ont dû trouver assez indigeste avant même le 2eme paragraphe.
certes la description est réaliste mais de deux choses l’une:
– ou t’as affaire à un spécialiste qu’en a rien à cirer, parce que tout ça, il le connaît déjà
– ou t’as affaire à un nul qu’en a rien à cirer, parce que la coupe du monde y va pas la regarder. le rugby faut être tombé dedans quand on était petit pour aimer ça , ou bien il faut, comme moi, y avoir jouer parce que y’avait trop de monde au foot et qu’il n’y avait que 14 joueurs dans l’équipe du lycée, ce qui est légèrement insuffisant …
tu peut aussi faire quelque chose sur le basket, y parait qu’il va bientôt y avoir le championnat d’Europe en France et qu’on est favori. Quoi ? c’est commencé et on est éliminé? autant pour moi …
Ben non. Moi je suis une bille en rugby, mais j’ai trouvé l’article intéressant et divertissant. J’en ai pas rien à cirer.
Merci BenJ ! :)
Supernoizet, je comprends ton commentaire : c’est vrai que c’est un article est un poil long. ^^ Mais les lecteurs peuvent y piocher ce qu’ils veulent : s’ils veulent un rappel sur les points, sur les joueurs, sur les humiliations du rugby… Chacun se sert, c’est libre-service !
Et puis, ça peut permettre à certains, qu’ils s’y connaissent ou non, de se marrer un peu. Et j’espère que ça a été ton cas. ;)
Quant au basket… Je vais attendre un an avant d’en faire un à ce sujet.
Ben moi, j’ai RI, pas qu’un peu, et plusieurs fois !
Merci de ton message ! :)
Très bon articles. J’ai compris pourquoi les gens aimaient le rugby. C’est bien écrit et drôle.
Merci, n’hésite pas à le partager à tous ceux qui ne comprennent pas cet amour un peu déviant !
c’est vrai que je n’avais pas cité deux catégories mais elles étaient comprises implicitement dans la liste de ceux susceptible de lire l’article : ceux qui ne s’intéressent pas forcement au rugby mais qui ont envie, soit de se cultiver, soit de se marrer.
je profite de cette mise au point pour faire une dernière petite remarque : je ne pense pas souhaitable qu’on organise des matchs mixtes, car ce qu’on risquerait de voir dans les mêlées ouvertes lors des ralentis vidéo, obligerait sans doute à interdire les retransmissions aux moins de 18 ans
J’envoie immédiatement ce commentaire à l’IRB.
Euh, à propos des transformations : « Si ça passe entre les deux poteaux horizontaux et au-dessus du vertical, bravo : 2 points de plus ». En tant que finaliste de la coupe Pam Pam 1989, je peux me permettre d’affirmer qu’il y a un poteau horizontal et deux verticaux.
Haha merde !! Bien vu, merci, c’est corrigé ! J’avais pourtant pris mes références auprès de Perceval et Karadoc…
Ping : France - Arménie (4-0) : les notes des Bleus | Le Yaourt du Sport
Ping : Danemark – France (0-2) : les notes des Bleus | Le Yaourt du Sport
Ping : France - Nouvelle-Zélande : les notes des Bleus, par un footeux | Le Yaourt du Sport
Cette façon d’expliquer les règles de base du rugby m’a vraiment fait rigoler à défaut d’y avoir appris quelque chose. Merci pour ce moment !
Merci à toi ! :)
Au plaisir de te revoir sur nos autres articles. Et n’hésite pas à crier au monde ton appréciation de cet article ! ^^
Je laisse jamais de commentaire nul part mais là ! J’y connais rien au rugby mais je vais voir un match (en NZ…) ce soir alors bon: j’ai tapé « régle du rugby » dans Google (non, je n’ai pas mis de s à règle, faut pas pousser non plus… ). Non seulement je vais me sentir moins seule ce soir mais en plus j’ai bien bien ri ! Vrmt merci !
Merci à toi de ton message, ça fait plaisir ! Et n’hésite pas à revenir si tu as d’autres questions après ton match ! ;)
Très bon article plein d’humour et de clichés (mais tellement vrais !)
Par contre un petit mot sur le rugby à XIII aurait été sympa aussi
Et oui, chez nous à Perpignan on a les 2
Merci ! :)
Cet article avait été écrit à l’occasion de la Coupe du monde, c’est pourquoi on ne parlait que du XV. Mais perso, j’aime beaucoup le XIII et ça pourrait, pourquoi pas, faire l’objet d’un article à part entière.
Votre article est juste génial! Ponctué d’humour, je l’ai lu jusqu’au bout, j’ai appris et bien rigolé!
Merci
C’est très sympa, merci ! :)
Mou j’adore le rugby mais je ne suis pas né dedans et ne suis pas un spécialiste loin de là ! Je suis tombé sur cet article pour m’interesser de plus prêt aux règles, et franchement, je me suis vraiment marré, c’est vraiment drôle à lire (le passage sur les Blacks est parfait haha). Alors, l’article dâte, mais c’est un p’tit moment de bonheur quand même de tomber dessus ;) Well done
L’objectif est rempli alors ! ;) Merci de ton message !