Le onze type de l’Euro 2012

L’élection s’est déroulée sous contrôle de Maître Mayo : voici, en exclusivité mondiale, l’équipe type de l’Euro 2012 du Yaourt du Sport.

Onze type de l'Euro

Casillas (Espagne) : Indubitablement, la place se jouait entre Buffon (Italie) et lui. La différence s’est notamment faite au niveau des stats : sept buts encaissés pour le portier italien, un seul sur l’ensemble du tournoi pour Casillas. Et si l’Espagne termine l’Euro meilleure défense, elle le doit en partie à son capitaine qui a su se montrer décisif aux moments opportuns. Le mec a 31 ans, 137 sélections (sachant que certains gardiens vont jusqu’à 40 ans…), 2 Ligues des champions, 5 titres de champion d’Espagne, 2 Euros (oui, haha, l’Espagne a 2 Euros en poche, merci 20 minutes !) et une Coupe du monde. Par contre, il a jamais gagné la Coupe des confédérations.

Alba (Espagne) : Ce n’est pas le dernier Espagnol de cette équipe type… Une des révélations du tournoi à n’en pas douter avec, au bout, une finale époustouflante. Le nouvel arrière gauche du Barça s’est petit à petit imposé comme une évidence dans le onze espagnol. Rapide, technique, il est aussi capable de bien défendre. De plus, il s’entend apparemment très bien avec des joueurs qu’il va retrouver en club… A suivre.

Pepe (Portugal) : On le savait capable du pire comme du meilleur. Le pire, c’est quand il semble essayer de shooter dans des joueurs au sol. Le meilleur, c’est dans cet Euro par exemple où il s’est montré presque infranchissable au sein de la défense centrale portugaise. Le tout en ne commettant qu’une seule faute durant toute la compétition !

Chiellini (Italie) : Il aura joué au centre de la défense ou à gauche, mais c’est au sein de la charnière qu’il aura été le meilleur. Son Euro est un peu terni par sa prestation en finale, où il aura sans doute joué blessé et se sera laissé déborder par Fabregas sur le premier but. Cependant, comme la plupart de ses compères de la défense italienne, il aura été très solide. Pour l’équipe type, en ballotage avec Hummels (Allemagne).

Ramos (Espagne) : Ouais, je sais, il n’a pas joué arrière droit durant l’Euro, mais il le faisait il n’y a pas si longtemps ! Il a été excellent, mais il y avait plus de concurrence en défense centrale qu’à droite. Finalement, côté latéral droit, il n’y avait que Gebre Selassie (République Tchèque) ou Debuchy (France), mais ils n’ont pas été à la hauteur du défenseur madrilène. Ce dernier aura été le taulier de la défense espagnole, bien plus rassurant que Piqué. Par contre, je comprends pas pourquoi il a voulu tirer des coups francs.

Busquets (Espagne) : Solide le bougre. Son camarade, Xabi Alonso (Espagne), aurait pu y figurer également, mais j’ai trouvé Busquets plus constant. Ce qui est certain, c’est que c’est pas évident de réussir une passe quand on a un client comme ça en face, qui presse, qui joue juste et qui est présent dans le jeu aérien. Un travailleur de l’ombre sobre et efficace.

Pirlo (Italie) : Le chef d’orchestre de l’équipe italienne aura notamment fourni des prestations de haut vol en quart et en demi-finale. Bon dans le pressing, une précision d’orfèvre, le Milan AC doit encore se manger les noix de l’avoir laissé filer gratos à la Juve. De Rossi (Italie) aurait aussi pu postuler à une place dans ce onze type tant il aura pesé, en défense ou au milieu.

Ronaldo (Portugal) : Malgré deux mauvais matchs, face au Danemark et à l’Espagne, Cristiano Ronaldo mérite sans doute sa place dans le onze type. Ca me permet de mettre autre chose que des Espagnols ou des Italiens ! Et même si je ne suis pas toujours fan de ce mec, il faut reconnaître que si un poteau comptait pour un demi-but, il serait largement meilleur buteur !

Iniesta (Espagne) : Élu meilleur joueur du tournoi par l’UEFA, que peut-on vraiment reprocher à Iniesta, qui a été le dynamiteur du jeu espagnol durant tout l’Euro et qui a souvent été décisif ? Peut-être de pas avoir davantage bougé ses fesses contre la France. Ca nous aurait au moins permis de voir un beau match…

Silva (Espagne) : Pour lui, c’est un peu un cas de conscience. Avec Iniesta, c’est sans doute l’individualité que l’on a le plus remarquée dans l’équipe espagnole. Le problème, c’est que lui semble moins « intégré » dans le jeu de la Roja. Par conséquent, il lui arrive à plusieurs reprises de faire la différence sans arriver ensuite à se comprendre parfaitement avec ses coéquipiers. Malgré ça, il a su montrer toutes ses qualités individuelles dans ce tournoi et a été l’excellent pendant d’Iniesta à droite de l’attaque espagnole.

Balotelli (Italie) : Forcément ! Super Mario ! D’accord, il a surtout fait un grand match, face à l’Allemagne en quarts, mais il a occupé le devant de la scène durant tout l’Euro, pas toujours pour de bonnes raisons ! Mais ce mec est un personnage qui mérite d’occuper la pointe de ce onze type (sauf si on l’associe avec Ronaldo en attaque), étant capable de le sublimer comme de le faire sombrer. Sa place aurait pu être contestée par un autre Super Mario, Gomez (Allemagne), mais celui-ci n’a hélas pas toujours été titulaire.

B.

Espagne – Italie : les notes !

L’Euro 2012, c’est fini ! Bravo à l’Espagne qui réussit là un triplé historique : Euro – Coupe du monde – Euro. Jamais cette performance n’avait été réalisée. 4-0 au tableau d’affichage. C’est sévère pour des Italiens qui n’auront pas été verni dans cette finale, avec deux blessures. Mais sur cette rencontre, l’Espagne a fait honneur à son statut en proposant un jeu fluide et porté vers l’attaque. Pour la dernière fois de cette compétition, le Yaourt du Sport vous livre les notes des joueurs sur ce match. L’homme du match ? Indice : il n’a pas touché beaucoup de ballons…

Trois trophées de suite pour eux, du jamais vu : les notes des joueurs espagnols

Casillas (6,5) : Plutôt serein. Quand on est un défenseur un peu tremblotant comme Piqué, on doit vraiment être soulagé d’avoir ça comme gardien derrière. Une fin de match devant la télé.

Alba (7,5) : On l’aura vu cavaler dans ce match ! Un appel de balle de 50 mètres sur le deuxième but espagnol (41è) ! Et quel sang froid pour conclure et inscrire son premier but en sélection ! A plutôt bien tenu son couloir et n’a pas arrêté d’apporter le surnombre. Le Barça a vu juste : c’est le meilleur latéral gauche de l’Euro.

Piqué (5,5) : Un peu moins fébrile que lors des derniers matchs, il a tout de même dû voir la sortie de Cassano avec soulagement. Présent dans les duels aériens, le ballon lui brûle toutefois encore un peu les pieds.

Ramos (6) : Quelques manques de concentrations étonnants, mais globalement très solide. En fait un peu trop à la fin, mais on va dire que c’était l’euphorie. Par ailleurs, je l’ai vu tirer un coup franc. Question naïve : il a déjà tiré un beau coup franc Sergio Ramos ?

Arbeloa (5) : DES PASSEMENTS DE JAMBE (35è) !! HAHA ! Sérieux, Alvaro ? Hormis ça, il a été plutôt sérieux défensivement, mais techniquement, il demeure le maillon faible de l’équipe.

Busquets (6,5) : Pas le dernier pour provoquer un adversaire en lui disant des mots doux. Alors quand il a quelqu’un comme Balotelli en face, il se régale… Si on faisait une adaptation ciné de l’album « La zizanie » d’Astérix (ouais, j’ai des références), c’est lui qui jouerait le mec qui fout la merde dans le village gaulois (j’ai oublié son nom). Mais il n’a pas fait que ça. Il aura encore été une fondation indispensable du jeu espagnol. A réussi 96% de ses passes…

Xabi Alonso (6,5) : Avec son compère Busquets, il a constitué le premier rideau défensif espagnol et a été quasi infranchissable. Lui aura réussi 89% de ses passes, soit 78. Énorme.

Xavi (8) : On avait regretté son manque d’activité en quarts et en demie. Dans cette finale, Xavi a retrouvé son sens du jeu presque sans égal. Une précision et un timing parfaits sur la passe en profondeur qui amène le but de Jordi Alba (41è). Un ballon intercepté et un nouveau caviar, et le petit toast qui va avec, pour Torrès (84è). Deux passes décisives, 80 passes réussies sur 86, soit 93%, (oui, on dit merci à Opta)… Le milieu catalan n’a pas manqué sa finale !

Iniesta (7,5) : Superbe ouverture vers Fabregas sur le but (14è). Et à part ça, il a encore été le dynamiteur du jeu espagnol. Ahurissant de vélocité et de rigueur technique, j’aimerais vraiment qu’il ait le Ballon d’or un moment. Pourquoi pas cette année ? Remplacé par Mata (86è), qui marque sur son premier ballon (88è). Bon, c’était pas très difficile non plus, même Chamakh l’aurait mise.

Silva (7) : D’une justesse technique bluffante, il marque, de la tête (!!), à la 14è minute. Je continue de trouver qu’il joue un peu à contretemps de la Roja, mais ce soir, son activité incessante lui a permis de briller et de faire briller les autres. Remplacé par Pedro (58è), plein de volonté. Trop même.

Fabregas (6,5) : Bel appel et centre décisif vers Silva (14è). Il a souvent débordé et pris de vitesse les défenseurs italiens. Mais il se trouve trop souvent sur le côté sans pouvoir trouver un coéquipier dans la surface. Remplacé par Torres (75è), décisif en inscrivant le troisième but espagnol (84è) et en servant son coéquipier de Chelsea, Mata, sur le quatrième (88è). Un bon ratio quand même ! Je vous ai déjà dit que j’aurais préféré voir Llorente ? Ou alors Batistos en pointe. Avec lui, c’est deux buts assurés.

Addition salée pour la Squadra Azzura : les notes des joueurs italiens

Buffon (5) : Même s’il n’a pas fait de miracle, Jean-Louis Bouffon (toi aussi, chez toi, amuse-toi à franciser les noms italiens !) n’a pas grand-chose à se reprocher sur les buts. Il s’en prend quatre certes, mais il aura été un des meilleurs gardiens du tournoi.

Chiellini (non noté) : Pris de vitesse sur l’ouverture du score espagnole (14è), il sort blessé à la 20è minute. Il a peut-être un peu trop tiré sur la corde… Remplacé par Balzaretti (4,5) qui rentre rapidement dans son match, tant défensivement qu’offensivement. Mais, à l’image de son équipe, il finit difficilement et couvre Torres sur le quatrième but (88è).

Bonucci (4) : Sur le deuxième but espagnol (41è), il a regardé passer Jordi Alba comme une vache regarde passer un train. Grosse main dan la surface à la 48è. Y a pas à dire, les arbitres de surface, c’est vraiment hyper efficace !

Barzagli (4) : Pas loin du rouge pour une faute sur Iniesta en position de quasi dernier défenseur (44è). Même tarif que pour son camarade de la charnière centrale. Avant le dernier quart d’heure pourtant, ils ne s’en sortaient pas si mal…

Abate (3,5) : De la percussion, mais dans Pirlo (20è). Il aura eu du mal face à Jordi Alba ou Iniesta, mais se sera défendu tant bien que mal. A parfois essayé de monter, sans grand succès.

Pirlo (4) : Ca m’embête un peu de lui mettre moins de la moyenne, mais force est de constater qu’il n’aura pas réussi sa finale. Il aura récupéré des ballons, mais dans la distribution comme dans les coups de pied arrêtés, il aura été beaucoup moins précis. L’Italie avait vraiment besoin de son leader et il n’a pas répondu présent. Un excellent Euro pour le milieu turinois tout de même.

De Rossi (5,5) : Le meilleur Italien sur la pelouse selon moi. A réalisé un pressing constant sur le milieu espagnol, s’est projeté vers l’avant… Un des rares à la hauteur côté italien. Malheureusement, il perd le ballon sur l’action du troisième but espagnol (84è).

Marchisio (4) : Globalement assez discret, il a beaucoup couru après le ballon. Il en a chipé quelques uns, mais n’a pas beaucoup apporté devant.

Montolivo (5) : Bizarrement, il a surtout pesé défensivement en récupérant pas mal de ballons. Une qualité de passe très appréciable, mais il n’a pas réussi à s’exprimer pleinement. Remplacé par Thiago Motta (56è). Claqué au bout de 4 minutes de jeu, il marche sur les records d’Owen et Mvila pour la blessure la plus rapide. Il aura réussi 100% de ses passes (une), c’est l’homme du match ! En effet, il est remplacé par… personne, puisque Prandelli avait déjà fait ses trois changements. Peu inspiré là-dessus l’ami Prandelli. C’est sans doute la deuxième erreur du match pour le sélectionneur italien, lourde de conséquence celle-ci, puisque ce fait de jeu est sans doute le tournant du match, les Italiens n’étant plus capables ensuite de mettre un pied devant l’autre.

Cassano (5) : Volontaire, presque le seul Italien dangereux en première mi-temps. Étonnamment remplacé à la mi-temps par Di Natale (3), qui aura apporté un bon paquet de positions de hors-jeu.

Balotelli (2) : On attendait Super Mario et on a eu droit à Waluigi. Aussi maladroit. Pas un ballon dans la surface en première mi-temps, on aurait dit Benzema ! Pas mieux en deuxième mi-temps, il n’aura pas eu l’occasion d’enlever son maillot. Allez Mario, l’avenir de la sélection italienne est devant toi…

B.

Allemagne – Italie : les notes !

La deuxième demi-finale de l’Euro, Allemagne – Italie, a rendu son verdict ! Après un match dominé de la tête et des épaules, c’est la Squadra Azzura qui tentera d’empêcher l’Espagne de conserver son titre dimanche, pour un remake du premier match du groupe C. Le Yaourt du Sport débriefe ce match et vous donne les notes des joueurs, avec l’excellente contribution, pour les notes allemandes, de deux lecteurs invités : Adrien et Bastien ! L’homme du match ? Indice : une coupe de cheveux de merde.

Deutschland über alles : les notes des joueurs allemands !

Neuer (5,5) : Ne peut rien sur les deux buts. Abandonné plusieurs fois par ses défenseurs, il aura été assez solide. Et il se prend pour le Kaiser Beckenbauer à la fin du match ! Quel panache !

Lahm (4,5) : Coupable sur le deuxième but, où il couvre Balotelli, cette erreur ternit sa prestation. A beaucoup tenté, mais a semblé très essoufflé en deuxième mi-temps.

Badstuber (2) : Un match complet ! Avec notamment une erreur de placement impardonnable sur le premier but (que regardait-il ?). Une démonstration de patins qui aurait pu permettre à Marchisio de porter l’estocade en fin de match.

Hummels (3) : Un combat physique intense avec Balotelli, dont ce dernier sera sorti vainqueur. Il prend le bouillon sur le premier but et se montre fébrile par la suite. Trop léger pour une demi-finale d’Euro.

Boateng (4,5) : Il a fait le boulot derrière, mais un apport offensif insuffisant. Il aurait fallu prendre plus de risques. Remplacé par Müller pour les vingt dernières minutes. Celui-ci aura été aussi utile que le jeu concours de TF1.

Schweinsteiger (5) : Comme son compatriote Khedira, il aura été solide dans l’entrejeu et présent défensivement. Il aura toutefois été beaucoup plus brouillon dans l’apport offensif. A beaucoup couru, en vain.

Khedira (4,5) : Discret en première mi-temps malgré une très bonne frappe qui aurait pu faire mouche. S’est davantage montré en seconde période pour apporter le surnombre devant. Intéressant mais quelques maladresses. Dommage !

Kroos (5) : Me copiera cent fois « les corners, ça se tire entre le gardien et le point de penalty ». Quelques bonnes frappes, de la volonté, mais vraiment trop fouillis.

Podolski (2,5) : A beaucoup couru, souvent pour rien. Logiquement sorti à la pause pour être frais et dispo à la reprise avec Arsène. Remplacé par Reus, auteur d’une bonne rentrée, avec notamment un bon coup franc. Mais il n’a pas été capable d’insister pour déstabiliser réellement la défense adverse.

Özil (5,5) : Le meilleur Allemand sur le terrain, il a été le seul à semer la zizanie dans la défense italienne. Il a dû se sentir seul à la fin du match et a logiquement fini par aligner sa performance sur celle de ses partenaires. Inscrit un penalty anecdotique en fin de match.

Gomez (4) : Rarement trouvé par ses coéquipiers, et traité de « neuneu » par Christian Jeanpierre, il aura du mal à s’en remettre. Son jeu de remise a toutefois été souvent intéressant. Remplacé par Klose, fidèle à lui-même : il s’est démené et a raclé tout ce qu’il pouvait, mais en vain.

L’Italia s’è desta : les notes italiennes

Buffon (6,5) : Excepté le penalty, le portier italien n’a jamais été pris à défaut. Il prouve, sur l’ensemble de cet Euro, qu’il est encore un des meilleurs du monde. Il faudrait éviter les quelques relances en touche, mais on lui pardonne !

Balzaretti (5,5) : Présent sur le côté droit de la défense, il a réalisé plusieurs interventions et s’est même permis d’attaquer en deuxième mi-temps. Il marque un but, logiquement refusé pour hors-jeu. Hélas, une petite mimine dans la surface provoque le penalty allemand à la 91è minute.

Bonucci (6) : Encore un match solide de la défense centrale italienne. Rarement débordés, les deux défenseurs ont bien muselé Gomez, puis Klose. Un carton jaune pour Bonucci, pour avoir son nom dans les stats.

Barzagli (6) : On vient de le dire : le tandem défensif de la Juve n’a pas été tellement bougé. Même combat, même note pour Barzagli.

Chiellini (6,5) : Je le préfère en défense centrale, mais même dans le couloir gauche, il a su s’imposer. Vraiment pas évident à déborder, il a effectué quelques rares montées, mais sur l’une d’elle, il est à l’origine de l’action de l’ouverture du score. Un des meilleurs défenseurs de l’Euro.

Pirlo (7) : Les matchs se suivent et se ressemblent pour le milieu de la Juve (oui, ça fait bien quatre joueurs de suite de Turin). Le métronome de l’équipe. Il semble avoir le don d’ubiquité et une vision à 360°. Le Milan AC n’avait pas vraiment cherché à le prolonger. Bien vu les gars.

De Rossi (6,5) : Match complet, il a même pris son carton habituel. Il avait déjà brillé en défense au début de la compétition. Il montre encore ce soir que son poste de prédilection, c’est milieu défensif, avec un grand nombre de ballons récupérés.

Marchisio (5) : Aura bien croqué quand même, notamment sur la belle pirouette de Badstuber (75è). Tout de même appliqué dans l’entrejeu italien.

Montolivo (6,5) : Gad Elmaleh, mais en moins marrant. Il nous a éclaté ! Technique, il est l’alter ego de Pirlo, en plus offensif. Superbe ouverture pour Balotelli pour le second but italien. Remplacé par Thiago Motta, qui a apporté encore plus de densité physique (faut dire que Montolivo, c’est plus Gad Elmaleh que Jean-Marie Bigard) et a tout de même eu le temps de prendre son carton.

Cassano (5,5) : N’a pas été époustouflant, mais il a été à l’origine de plusieurs décalages, notamment un bon centre déposé sur la tête de son compère pour l’ouverture du score. Pour un mec qui ne devait plus pouvoir jouer au foot… Remplacé par Diamanti. Vif, remuant, mais a un peu tendance à s’enflammer. Je croyais que c’était un espoir, mais en fait, il a 29 ans.

Balotelli (7,5) : C’était Super Mario ! L’homme du match, c’est lui ! Un doublé pour répondre à ses détracteurs de manière courtoise. On ne demande pas beaucoup plus à un attaquant. Et juste après avoir prouvé son efficacité, il rappelle le pourquoi de sa réputation en prenant un jaune… pour avoir enlevé son maillot. Du grand Balotelli. Perclus de crampes, il est remplacé par Di Natale, qui n’aura pas eu beaucoup d’occasions mais en aura raté une.

BCL., AP. et B.

Portugal – Espagne : les notes !

La première demi-finale de l’Euro, Portugal – Espagne, était placée sous le signe de l’Ibère ! Et ce n’est pas l’équipe qui jouait en blanc, le Portugal, qui s’est qualifiée, mais bien l’Espagne, toujours en lice pour conserver son titre ! Pas d’avalanche de buts, ni de tempête d’occasions (un peu plus en prolongations), c’est bien l’épreuve des tirs au but, glaçante de tension, qui a envoyé l’Espagne en finale. On débriefe, à froid, cette rencontre et le Yaourt du Sport, toujours frais et un peu givré, vous glisse les notes des joueurs ! L’homme du match ? Indice : il a une tête de Yéti et un nom de vieux.

Honneur aux vaincus : les Portugais !

Rui Patricio (4) : Ok, je suis un peu sévère. Je n’oublie pas qu’il a réalisé deux excellentes parades devant Iniesta et Navas et qu’il a très bien sorti le tir au but de Xabi Alonso. Mais il a été tellement fébrile dans son jeu au pied… Juste pour l’exemple, vers la 110è minute, il prend 30 secondes à dégager… pour la mettre en touche. SOS, Portugal cherche gardien.

Coentrão (6.5) : Je suis surpris qu’on ne parle pas davantage de ce joueur. Certes, il n’a pas retrouvé le niveau qu’il avait il y a deux ans, mais il a prouvé ce soir qu’il n’était pas encore à jeter ! A été décisif défensivement à plusieurs reprises et a plusieurs fois tenté d’apporter le surnombre à gauche.

Bruno Alves (4) : Moins serein que d’habitude et commettant beaucoup de fautes, il souffre de la comparaison avec son compère de la défense centrale. Et il se paie le luxe de manquer son tir au but (bien arrêté par Casillas tout de même).

Pepe (7) : L’homme du match. Et un des meilleurs joueurs depuis le début de l’Euro. Physiquement, c’est un monstre et en plus, désormais, il commet peu de fautes (je crois même qu’il en subit davantage). Impérial dans le jeu aérien et propre dans ses relances, il réussit même son tir au but !

Pereira (3) : Beaucoup d’actions espagnoles sont venues de son côté. Il a énormément souffert successivement face à Iniesta, Alba ou encore Pedro.

Veloso (6) : Il a eu du mal en fin de match, mais il a été un rouage essentiel du milieu portugais, notamment pour couper les transmissions espagnoles. Tout de même un peu moins imprenable que ses camarades du milieu. Remplacé par Custodio, que je n’ai pas beaucoup vu.

Meireles (6.5) : Quelle activité ! Il a dû en avaler des kilomètres ! Une coupe de cheveux toujours intéressante et un pressing quasi constant qui a embarrassé Xavi. Remplacé par Varela, qui s’est surtout distingué pendant les prolongations en tergiversant sur la balle qui aurait pu emmener le Portugal tout droit en finale.

Moutinho (6.5) : Malgré quelques périodes où il disparaissait, le milieu portugais a montré toute l’étendue de son talent, que ce soit techniquement, mais également, et c’est plus surprenant, défénsivement. Dommage qu’il manque son tir au but, il aurait mérité une meilleure sortie.

Nani (3) : Nani n’a pas choisi le bon match pour se montrer discret. On l’avait un peu remarqué en première mi-temps, sans qu’il soit décisif. Mais par la suite, on l’a totalement perdu de vue. Vous aussi, un moment, vous vous êtes demandé s’il était toujours sur la pelouse ?

Ronaldo (4) : D’aucuns disaient que l’attaquant madrilène jouait peut-être le Ballon d’or sur ce match. Si c’est le cas, c’est sans doute raté. Pourtant, il a essayé d’accélérer et représentait souvent la principale menace portugaise. Malheureusement, ses mauvais choix et ses frappes grotesques ternissent son bilan. N’a même pas eu l’occasion d’effectuer son tir au but. Et une question : vous trouvez normal qu’il soit capitaine ?

Almeida (2) : Sans faire exprès, j’ai failli écrire « Almerdia ». True story. Et ouais, ça lui irait bien sur ce match. Remplacé par Nelson Oliveira, qui n’a pas vraiment fait mieux, mais lui n’a pas tellement eu l’occasion de prouver qu’il pouvait le faire.

Le tenant du titre est toujours là : les notes espagnoles

Casillas (6.5) : Un tir au but arrêté, on lui demande pas beaucoup plus. Et cet arrêt aura été décisif… Et puis, il n’a pas eu grand-chose d’autre à faire puisque les Portugais se sont surtout contentés d’arroser autour du but.

Alba (6.5) : Pas au mieux de sa forme en début de match, régulièrement distancé, il est monté en puissance le long de la rencontre. Et au bout d’un certain temps, il a complètement verrouillé son couloir et a pu apporter le surnombre en attaque. Il a beaucoup fait souffrir Pereira et c’est lui qui sert Iniesta sur la meilleure action du match.

Piqué (4.5) : Toujours fébrile, notamment quand il a le ballon dans les pieds, il semble avoir perdu la technique qui faisait de lui un des meilleurs défenseurs du monde. Néanmoins, sa présence dans les duels aériens et son tir au but réussi remontent un peu sa note.

Ramos (6) : Heureusement que lui assure en défense centrale. Parfois limite dans ses interventions, il a cependant été décisif face aux attaquants portugais et son jeu de tête a été intéressant devant. De plus, il réussit son tir au but.

Arbeloa (4) : Je ne suis toujours pas convaincu par l’arrière droit espagnol… Heureusement, il se rattrape un peu en fin de match avec quelques interventions devant Ronaldo, mais il a été globalement dépassé.

Busquets (7) : Travailleur de l’ombre, il a pour moi été le meilleur espagnol sur le terrain. Présent dans le jeu aérien, propre dans les relances, à l’origine de plusieurs interceptions, il est un rouage indispensable de l’Espagne (et du Barça).

Xabi Alonso (5.5) : Plaque tournante du jeu espagnol, Xabi Alonso a été un peu moins précis, un peu moins juste que d’habitude. Un bon match tout de même, mais moins époustouflant que lors des matchs précédents. Il faut dire que l’opposition était coriace en face. Par ailleurs, il manque le premier tir au but, même s’il est plutôt bien tiré.

Xavi (5) : Il a tenté d’orienter le jeu de son équipe, mais le milieu portugais l’a empêché de distiller ses bons ballons. Il semblerait que le Portugal avait compris qu’il fallait absolument museler le milieu de terrain de Barcelone et l’a bien fait, même si ça n’a pas été suffisant. Remplacé par Pedro, qui a réalisé une excellente rentrée sur la gauche, même s’il se fait rattraper par Coentrão après un bon service de Fabregas. Il semble revivre sous le maillot de son pays.

Iniesta (6.5) : Même s’il n’a pas été décisif, le petit milieu espagnol a encore une fois été le maître à jouer de son équipe. Pas avare en accélérations et en dribbles (souvent réussis), on dirait qu’il a des yeux dans le dos. C’est lui qui a la balle de match en prolongations, qu’il négocie bien mais qui est détournée par Rui Patricio. Il marque son tir au but.

Silva (5.5) : Je suis un peu partagé face à la prestation de David Silva. Très remuant, demandant souvent la balle, il utilise bien ses ballons, a une bonne vision du jeu et une technique impeccable. Cependant, je trouve qu’il joue un peu à contretemps de ses coéquipiers et qu’il a du mal à s’inscrire dans le schéma de jeu de Del Bosque. Remplacé par Jesus Navas, qui a une nouvelle fois fait une très bonne rentrée. Il a dynamité le côté droit. A n’en pas douter, les entrées couplées de Pedro et de Navas ont apporté l’étincelle qui manquait au jeu espagnol.

Negredo (3) : Enfin, l’Espagne jouait avec un vrai attaquant de pointe ! Malheureusement, Negredo n’aura pas apporté grand-chose devant. Tout juste a-t-il pris quelques ballons de la tête, mais face à un client comme Pepe, ce n’est pas évident. Je ne comprends toujours pas pourquoi Llorente n’a pas sa chance… Remplacé par Fabregas, qui marque le tir au but de la victoire. Hormis ça, il a signé une prestation plutôt bonne, mais je vais me répéter, j’aurais fait entrer Llorente pour voir…

B.

L’Euro des Bleus : le débrief

Ca y est, la nuit est passée. Au réveil, malheureusement rien n’a changé, la France est toujours éliminée de l’Euro. C’est fou comme à chaque compétition, et malgré les antécédents houleux de nos bons Bleus, l’engouement renaît inévitablement. Dire qu’on était à un match de tout effacer, de vraiment recommencer de zéro. Une victoire contre l’Espagne, et Knysna n’aurait (enfin) été qu’un vieux souvenir. Mais bon, avec des si, on fait tomber des arbres.

Le Yaourt du Sport tient donc, à froid, à débriefer cet Euro français.

Les pouces en l’air :

Les quarts : Et oui tout de même, l’équipe de France, convalescente, a atteint les quarts de finale. On dira ce qu’on voudra de l’Ukraine, mais le reste n’est pas pourri ! Alors certes on a perdu contre la Suède, et fait nul contre l’Angleterre. LES FAITS SONT LA : on est passés.

La préparation : 3 victoires, une montée en puissance. Islande (3-2), Serbie (2-0) et Estonie (4-0). Pas les meilleures équipes d’Europe, mais a priori ces dernières sont prises à cette période… Et c’est toujours mieux qu’une piteuse défaite 1-0 face à la Chine et le redoutable Li LeiLei.

La naissance Cabaye : C’est incontestablement la révélation de l’Euro côté français. Efficace, propre, pas avare d’efforts. Il peut même activer l’option « avant-centre » en cas de besoin ! L’idole d’Adil Rami en somme…

La renaissance Ribéry : C’est la vraie bonne surprise de l’Euro ! C’était sa « dernière chance », il l’a prise. Ce n’est pas faute de l’avoir critiqué sur Le Yaourt du Sport, force maintenant est de constater qu’il a tout donné, souvent en vain, mais il a sué des ronds de chapeaux pour son maillot. Franck, merci.

Les pouces en bas :

La suffisance : Comment ? Comment peut-on aborder ce troisième match face à la Suède avec cette prétention. Alors d’accord la qualification était presque assurée, mais la première place, non (pour preuve) ! Et la première place nous aurait fait éviter l’Espagne. Bon calcul les gars. Même si avec des si…

La défense : 4 matches, 5 buts encaissés. Ce n’est pas l’Irlande, mais quel gardien on a ! Sans lui, on aurait sans doute pu doubler l’addition. Si nos latéraux n’ont pas été complètement ridicules, nos centraux sont clairement passés à côté de leur compèt’. Mexès, limace en chef qui se prend un stupide carton synonyme de suspension, n’a pas fait beaucoup mieux que Rami, qui transpire l’insécurité.

La génération 87 : « Cette fois, c’est la bonne ». Avec Ménez, Ben Arfa, Benzema et Nasri ENFIN tous ensemble, on attendait beaucoup des vainqueurs de l’Euro U17 en 2004. C’est loupé. Benzema n’a jamais endossé son rôle de buteur/star/leader/bassiste/agent. Difficile de marquer quand on est allergique aux surfaces de réparation… Si Nasri avait pour objectif d’être la nouvelle tête de turc des médias, c’est bien joué Samir. Ben Arfa est le champion des mauvais choix. A la limite, Ménez a un peu surnagé dans son rôle de joker, mais les « éternels espoirs » ont déjà 25 ans, et ont tous eu leur chance en Bleu sans pour autant démontrer une vraie rage de défendre cette couleur…

Laurent Blanc : Au niveau de la communication, rien à lui reprocher. Mais ses choix… Les faits font qu’ils sont indéfendables, même si on adore Lolo. Ménez et Cabaye marquent contre l’Ukraine, HOP, on les sort du 11 contre la Suède. Il y a deux mois, Debuchy n’était pas indiscutable en latéral droit, il le devient pendant les poules, et HOP, on le place milieu droit. Dans l’idée c’était pas si con, mais au final c’est un échec. Il n’a pas réussi à gérer les égos, et créer le moindre leader. On n’oublie pas le travail et les progrès effectués depuis deux ans, et j’espère qu’on le gardera jusqu’en 2014. On connaît déjà la future liste des 23 d’ailleurs !

Au final, notre patriotisme nous pousse à chercher des points positifs, mais ne nous voilons pas la face : cet Euro n’est pas une réussite. Un seul bon match, contre l’Ukraine… Deux cuisantes défaites, et un nul qui porte assez bien son nom. Une nouvelle déception dans notre coeur de supporter, mais on sait pertinemment qu’on sera là pour donner de la voix dans deux ans…

N’hésitez pas à rejoindre page facebook, pour rejoindre notre communauté et tenter de remporter notre Yaourt d’or personnalisé à chaque match en pronostiquant le bon score !

S.