Espagne – Italie : les notes !

L’Euro 2012, c’est fini ! Bravo à l’Espagne qui réussit là un triplé historique : Euro – Coupe du monde – Euro. Jamais cette performance n’avait été réalisée. 4-0 au tableau d’affichage. C’est sévère pour des Italiens qui n’auront pas été verni dans cette finale, avec deux blessures. Mais sur cette rencontre, l’Espagne a fait honneur à son statut en proposant un jeu fluide et porté vers l’attaque. Pour la dernière fois de cette compétition, le Yaourt du Sport vous livre les notes des joueurs sur ce match. L’homme du match ? Indice : il n’a pas touché beaucoup de ballons…

Trois trophées de suite pour eux, du jamais vu : les notes des joueurs espagnols

Casillas (6,5) : Plutôt serein. Quand on est un défenseur un peu tremblotant comme Piqué, on doit vraiment être soulagé d’avoir ça comme gardien derrière. Une fin de match devant la télé.

Alba (7,5) : On l’aura vu cavaler dans ce match ! Un appel de balle de 50 mètres sur le deuxième but espagnol (41è) ! Et quel sang froid pour conclure et inscrire son premier but en sélection ! A plutôt bien tenu son couloir et n’a pas arrêté d’apporter le surnombre. Le Barça a vu juste : c’est le meilleur latéral gauche de l’Euro.

Piqué (5,5) : Un peu moins fébrile que lors des derniers matchs, il a tout de même dû voir la sortie de Cassano avec soulagement. Présent dans les duels aériens, le ballon lui brûle toutefois encore un peu les pieds.

Ramos (6) : Quelques manques de concentrations étonnants, mais globalement très solide. En fait un peu trop à la fin, mais on va dire que c’était l’euphorie. Par ailleurs, je l’ai vu tirer un coup franc. Question naïve : il a déjà tiré un beau coup franc Sergio Ramos ?

Arbeloa (5) : DES PASSEMENTS DE JAMBE (35è) !! HAHA ! Sérieux, Alvaro ? Hormis ça, il a été plutôt sérieux défensivement, mais techniquement, il demeure le maillon faible de l’équipe.

Busquets (6,5) : Pas le dernier pour provoquer un adversaire en lui disant des mots doux. Alors quand il a quelqu’un comme Balotelli en face, il se régale… Si on faisait une adaptation ciné de l’album « La zizanie » d’Astérix (ouais, j’ai des références), c’est lui qui jouerait le mec qui fout la merde dans le village gaulois (j’ai oublié son nom). Mais il n’a pas fait que ça. Il aura encore été une fondation indispensable du jeu espagnol. A réussi 96% de ses passes…

Xabi Alonso (6,5) : Avec son compère Busquets, il a constitué le premier rideau défensif espagnol et a été quasi infranchissable. Lui aura réussi 89% de ses passes, soit 78. Énorme.

Xavi (8) : On avait regretté son manque d’activité en quarts et en demie. Dans cette finale, Xavi a retrouvé son sens du jeu presque sans égal. Une précision et un timing parfaits sur la passe en profondeur qui amène le but de Jordi Alba (41è). Un ballon intercepté et un nouveau caviar, et le petit toast qui va avec, pour Torrès (84è). Deux passes décisives, 80 passes réussies sur 86, soit 93%, (oui, on dit merci à Opta)… Le milieu catalan n’a pas manqué sa finale !

Iniesta (7,5) : Superbe ouverture vers Fabregas sur le but (14è). Et à part ça, il a encore été le dynamiteur du jeu espagnol. Ahurissant de vélocité et de rigueur technique, j’aimerais vraiment qu’il ait le Ballon d’or un moment. Pourquoi pas cette année ? Remplacé par Mata (86è), qui marque sur son premier ballon (88è). Bon, c’était pas très difficile non plus, même Chamakh l’aurait mise.

Silva (7) : D’une justesse technique bluffante, il marque, de la tête (!!), à la 14è minute. Je continue de trouver qu’il joue un peu à contretemps de la Roja, mais ce soir, son activité incessante lui a permis de briller et de faire briller les autres. Remplacé par Pedro (58è), plein de volonté. Trop même.

Fabregas (6,5) : Bel appel et centre décisif vers Silva (14è). Il a souvent débordé et pris de vitesse les défenseurs italiens. Mais il se trouve trop souvent sur le côté sans pouvoir trouver un coéquipier dans la surface. Remplacé par Torres (75è), décisif en inscrivant le troisième but espagnol (84è) et en servant son coéquipier de Chelsea, Mata, sur le quatrième (88è). Un bon ratio quand même ! Je vous ai déjà dit que j’aurais préféré voir Llorente ? Ou alors Batistos en pointe. Avec lui, c’est deux buts assurés.

Addition salée pour la Squadra Azzura : les notes des joueurs italiens

Buffon (5) : Même s’il n’a pas fait de miracle, Jean-Louis Bouffon (toi aussi, chez toi, amuse-toi à franciser les noms italiens !) n’a pas grand-chose à se reprocher sur les buts. Il s’en prend quatre certes, mais il aura été un des meilleurs gardiens du tournoi.

Chiellini (non noté) : Pris de vitesse sur l’ouverture du score espagnole (14è), il sort blessé à la 20è minute. Il a peut-être un peu trop tiré sur la corde… Remplacé par Balzaretti (4,5) qui rentre rapidement dans son match, tant défensivement qu’offensivement. Mais, à l’image de son équipe, il finit difficilement et couvre Torres sur le quatrième but (88è).

Bonucci (4) : Sur le deuxième but espagnol (41è), il a regardé passer Jordi Alba comme une vache regarde passer un train. Grosse main dan la surface à la 48è. Y a pas à dire, les arbitres de surface, c’est vraiment hyper efficace !

Barzagli (4) : Pas loin du rouge pour une faute sur Iniesta en position de quasi dernier défenseur (44è). Même tarif que pour son camarade de la charnière centrale. Avant le dernier quart d’heure pourtant, ils ne s’en sortaient pas si mal…

Abate (3,5) : De la percussion, mais dans Pirlo (20è). Il aura eu du mal face à Jordi Alba ou Iniesta, mais se sera défendu tant bien que mal. A parfois essayé de monter, sans grand succès.

Pirlo (4) : Ca m’embête un peu de lui mettre moins de la moyenne, mais force est de constater qu’il n’aura pas réussi sa finale. Il aura récupéré des ballons, mais dans la distribution comme dans les coups de pied arrêtés, il aura été beaucoup moins précis. L’Italie avait vraiment besoin de son leader et il n’a pas répondu présent. Un excellent Euro pour le milieu turinois tout de même.

De Rossi (5,5) : Le meilleur Italien sur la pelouse selon moi. A réalisé un pressing constant sur le milieu espagnol, s’est projeté vers l’avant… Un des rares à la hauteur côté italien. Malheureusement, il perd le ballon sur l’action du troisième but espagnol (84è).

Marchisio (4) : Globalement assez discret, il a beaucoup couru après le ballon. Il en a chipé quelques uns, mais n’a pas beaucoup apporté devant.

Montolivo (5) : Bizarrement, il a surtout pesé défensivement en récupérant pas mal de ballons. Une qualité de passe très appréciable, mais il n’a pas réussi à s’exprimer pleinement. Remplacé par Thiago Motta (56è). Claqué au bout de 4 minutes de jeu, il marche sur les records d’Owen et Mvila pour la blessure la plus rapide. Il aura réussi 100% de ses passes (une), c’est l’homme du match ! En effet, il est remplacé par… personne, puisque Prandelli avait déjà fait ses trois changements. Peu inspiré là-dessus l’ami Prandelli. C’est sans doute la deuxième erreur du match pour le sélectionneur italien, lourde de conséquence celle-ci, puisque ce fait de jeu est sans doute le tournant du match, les Italiens n’étant plus capables ensuite de mettre un pied devant l’autre.

Cassano (5) : Volontaire, presque le seul Italien dangereux en première mi-temps. Étonnamment remplacé à la mi-temps par Di Natale (3), qui aura apporté un bon paquet de positions de hors-jeu.

Balotelli (2) : On attendait Super Mario et on a eu droit à Waluigi. Aussi maladroit. Pas un ballon dans la surface en première mi-temps, on aurait dit Benzema ! Pas mieux en deuxième mi-temps, il n’aura pas eu l’occasion d’enlever son maillot. Allez Mario, l’avenir de la sélection italienne est devant toi…

B.

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