La deuxième demi-finale de l’Euro, Allemagne – Italie, a rendu son verdict ! Après un match dominé de la tête et des épaules, c’est la Squadra Azzura qui tentera d’empêcher l’Espagne de conserver son titre dimanche, pour un remake du premier match du groupe C. Le Yaourt du Sport débriefe ce match et vous donne les notes des joueurs, avec l’excellente contribution, pour les notes allemandes, de deux lecteurs invités : Adrien et Bastien ! L’homme du match ? Indice : une coupe de cheveux de merde.
Deutschland über alles : les notes des joueurs allemands !
Neuer (5,5) : Ne peut rien sur les deux buts. Abandonné plusieurs fois par ses défenseurs, il aura été assez solide. Et il se prend pour le Kaiser Beckenbauer à la fin du match ! Quel panache !
Lahm (4,5) : Coupable sur le deuxième but, où il couvre Balotelli, cette erreur ternit sa prestation. A beaucoup tenté, mais a semblé très essoufflé en deuxième mi-temps.
Badstuber (2) : Un match complet ! Avec notamment une erreur de placement impardonnable sur le premier but (que regardait-il ?). Une démonstration de patins qui aurait pu permettre à Marchisio de porter l’estocade en fin de match.
Hummels (3) : Un combat physique intense avec Balotelli, dont ce dernier sera sorti vainqueur. Il prend le bouillon sur le premier but et se montre fébrile par la suite. Trop léger pour une demi-finale d’Euro.
Boateng (4,5) : Il a fait le boulot derrière, mais un apport offensif insuffisant. Il aurait fallu prendre plus de risques. Remplacé par Müller pour les vingt dernières minutes. Celui-ci aura été aussi utile que le jeu concours de TF1.
Schweinsteiger (5) : Comme son compatriote Khedira, il aura été solide dans l’entrejeu et présent défensivement. Il aura toutefois été beaucoup plus brouillon dans l’apport offensif. A beaucoup couru, en vain.
Khedira (4,5) : Discret en première mi-temps malgré une très bonne frappe qui aurait pu faire mouche. S’est davantage montré en seconde période pour apporter le surnombre devant. Intéressant mais quelques maladresses. Dommage !
Kroos (5) : Me copiera cent fois « les corners, ça se tire entre le gardien et le point de penalty ». Quelques bonnes frappes, de la volonté, mais vraiment trop fouillis.
Podolski (2,5) : A beaucoup couru, souvent pour rien. Logiquement sorti à la pause pour être frais et dispo à la reprise avec Arsène. Remplacé par Reus, auteur d’une bonne rentrée, avec notamment un bon coup franc. Mais il n’a pas été capable d’insister pour déstabiliser réellement la défense adverse.
Özil (5,5) : Le meilleur Allemand sur le terrain, il a été le seul à semer la zizanie dans la défense italienne. Il a dû se sentir seul à la fin du match et a logiquement fini par aligner sa performance sur celle de ses partenaires. Inscrit un penalty anecdotique en fin de match.
Gomez (4) : Rarement trouvé par ses coéquipiers, et traité de « neuneu » par Christian Jeanpierre, il aura du mal à s’en remettre. Son jeu de remise a toutefois été souvent intéressant. Remplacé par Klose, fidèle à lui-même : il s’est démené et a raclé tout ce qu’il pouvait, mais en vain.
L’Italia s’è desta : les notes italiennes
Buffon (6,5) : Excepté le penalty, le portier italien n’a jamais été pris à défaut. Il prouve, sur l’ensemble de cet Euro, qu’il est encore un des meilleurs du monde. Il faudrait éviter les quelques relances en touche, mais on lui pardonne !
Balzaretti (5,5) : Présent sur le côté droit de la défense, il a réalisé plusieurs interventions et s’est même permis d’attaquer en deuxième mi-temps. Il marque un but, logiquement refusé pour hors-jeu. Hélas, une petite mimine dans la surface provoque le penalty allemand à la 91è minute.
Bonucci (6) : Encore un match solide de la défense centrale italienne. Rarement débordés, les deux défenseurs ont bien muselé Gomez, puis Klose. Un carton jaune pour Bonucci, pour avoir son nom dans les stats.
Barzagli (6) : On vient de le dire : le tandem défensif de la Juve n’a pas été tellement bougé. Même combat, même note pour Barzagli.
Chiellini (6,5) : Je le préfère en défense centrale, mais même dans le couloir gauche, il a su s’imposer. Vraiment pas évident à déborder, il a effectué quelques rares montées, mais sur l’une d’elle, il est à l’origine de l’action de l’ouverture du score. Un des meilleurs défenseurs de l’Euro.
Pirlo (7) : Les matchs se suivent et se ressemblent pour le milieu de la Juve (oui, ça fait bien quatre joueurs de suite de Turin). Le métronome de l’équipe. Il semble avoir le don d’ubiquité et une vision à 360°. Le Milan AC n’avait pas vraiment cherché à le prolonger. Bien vu les gars.
De Rossi (6,5) : Match complet, il a même pris son carton habituel. Il avait déjà brillé en défense au début de la compétition. Il montre encore ce soir que son poste de prédilection, c’est milieu défensif, avec un grand nombre de ballons récupérés.
Marchisio (5) : Aura bien croqué quand même, notamment sur la belle pirouette de Badstuber (75è). Tout de même appliqué dans l’entrejeu italien.
Montolivo (6,5) : Gad Elmaleh, mais en moins marrant. Il nous a éclaté ! Technique, il est l’alter ego de Pirlo, en plus offensif. Superbe ouverture pour Balotelli pour le second but italien. Remplacé par Thiago Motta, qui a apporté encore plus de densité physique (faut dire que Montolivo, c’est plus Gad Elmaleh que Jean-Marie Bigard) et a tout de même eu le temps de prendre son carton.
Cassano (5,5) : N’a pas été époustouflant, mais il a été à l’origine de plusieurs décalages, notamment un bon centre déposé sur la tête de son compère pour l’ouverture du score. Pour un mec qui ne devait plus pouvoir jouer au foot… Remplacé par Diamanti. Vif, remuant, mais a un peu tendance à s’enflammer. Je croyais que c’était un espoir, mais en fait, il a 29 ans.
Balotelli (7,5) : C’était Super Mario ! L’homme du match, c’est lui ! Un doublé pour répondre à ses détracteurs de manière courtoise. On ne demande pas beaucoup plus à un attaquant. Et juste après avoir prouvé son efficacité, il rappelle le pourquoi de sa réputation en prenant un jaune… pour avoir enlevé son maillot. Du grand Balotelli. Perclus de crampes, il est remplacé par Di Natale, qui n’aura pas eu beaucoup d’occasions mais en aura raté une.
BCL., AP. et B.