La liste des 23 Bleus pour la Coupe du monde 2014

Alors que la liste définitive des 23 Bleus pour l’Euro 2012 va tomber d’ici quelques jours, le Yaourt du Sport a sorti sa boule de lactose et sa machine à voyager dans le temps, pour vous donner en exclusivité, grâce à nos futurs confrères, la liste des 23 appelés pour la Coupe du monde 2014

Gardiens :

  • Costil (Rennes) : Après une saison stratosphérique, qui a vu Rennes n’encaisser que 9 buts au total, il a détrôné Hugo Lloris et aborde sa première compétition internationale plein de confiance.
  • Lloris (Lyon) : Bien qu’ayant porté l’équipe de France durant les éliminatoires, il fait les frais de l’éclosion spectaculaire de Benoît Costil. C’est une des surprises de cette liste.
  • Mandanda (Liverpool) : Sa première saison avec Liverpool a été couronnée de succès. Même son énorme boulette en finale de la Cup n’a pas entamé la confiance du sélectionneur.

Défenseurs :

  • Varane (Real Madrid) : Son duo avec Ramos a été redoutable tout au long de l’année. L’ancien Lensois confirme les espoirs placés en lui.
  • Corchia (Malaga) : Pas toujours titulaire au sein du nouvel effectif galactique de Malaga, il profite néanmoins de l’excellent parcours du club andalou en Ligue des champions.
  • Sakho (Tout Puissant Mazembe) : Il avait disparu de la circulation après sa non-sélection en 2012. Parti se refaire une santé chez le premier club congolais, il revient dans les valises du nouveau sélectionneur, Eric Besson.
  • Yanga-Mbiwa (Queens Park Rangers) : Roule Mapou !
  • Debuchy (Manchester United) : Parfaitement in-trai-table avec les Red Devils, c’est un des piliers des Bleus, en particulier depuis la reconversion de Sagna en coiffeur.
  • Mathieu (Valence) : Roux Mapoule !
  • Clichy (Paris SG) : Bien en place (de Clichy) cette année, il mérite (de Clichyte) sa place en sélection et revient par la grande porte (de Versailles).

Milieux :

  • Ribéry (Bayern Munich) : Malgré ses nouveaux déboires avec la justice et son impopularité, il semble bien s’entendre avec le nouveau sélectionneur.
  • Nasri (Malaga) : Il a marqué les esprits avec son doublé en demi-finale de la Ligue des champions contre son ancien club de Manchester City.
  • Rothen (Bastia) : Meilleur passeur de Ligue 1 avec 28 caviars, il a été le principal artisan de la place sur le podium accrochée par le club corse. A 36 ans, c’est le doyen de l’équipe.
  • Mvila (Manchester City) : Monstrueux physiquement, il a rapidement fait oublier Yaya Touré chez les Citizens. Dommage qu’il ait été blessé pour les demi-finales de la Ligue des champions (UPDATE : peut-être qu’en fait il ne sera pas là, mais chuuuuuut).
  • Diaby (Juventus) : Enfin épargné par les blessures, il a soulevé la coupe aux grandes oreilles et a remporté le Calcio. Une saison pleine pour un mec plein.
  • Nenê (FC Groningue) : Fer de lance des nouveaux milliardaires de Groningue, il a porté son équipe en finale de la Ligue Europa. De plus, ses premières sélections lors des matchs de préparation ont confirmé la plus-value apportée par le Brésilien de naissance.
  • Mavuba (Marseille) : Il a surnagé dans la saison difficile de son club et reste un élément important du vestiaire d’Eric Besson. Il en a même fait son capitaine depuis plusieurs matchs.
  • Capoue (Barcelone) : Le nouvel homme fort du milieu de terrain catalan est désormais incontournable chez les Bleus. Les supporters blaugrana ont exulté lorsque le sélectionneur a dit CAPOUE.

Attaquants :

  • Benzema (Santos) : En voilà un qui a bien fait de suivre son mentor Mourinho au Brésil. Mais il faudra qu’il bataille pour reprendre sa place de titulaire à Nolan Roux.
  • Kakuta (Manchester City) : Il a prouvé sa valeur lors des éliminatoires de la Coupe du monde et a su se montrer décisif lors de la rencontre cruciale contre la Suisse.
  • Rémy (Lyon) : Son retour dans son club formateur aura été mitigé, mais il n’a jamais déçu avec le maillot bleu.
  • Roux (Barcelone) : Mapoule ! Après avoir remporté la Ligue Europa et fini pichichi en Liga avec 55 buts, l’explosion de Nolan Roux a crevé l’écran cette année. Une bonne Coupe du monde lui assurerait définitivement le Ballon d’or.
  • Ben Arfa (Paris SG) : Dommage qu’un but contre son camp invraisemblable vienne ternir une saison correcte avec le club parisien.

Sélectionneur : Eric Besson

La rédac’ Yaourt du Sport

Cours de soutien aux Marseillais

Je me suis amusé à m’imaginer dans la peau du rédac chef de la Provence, pour l’édition de demain matin :

« Supporteur : spectateur de sport prenant parti pour une équipe, pouvant la suivre en déplacement pour l’encourager. Cette définition, pourtant simple, semble avoir été oubliée par les passionnés de l’Olympique de Marseille. Mercredi dernier, le stade Vélodrome, qu’on prétend si explosif, devait sembler glacial au public bavarois venu soutenir le Bayern. Ce soir à l’Allianz Arena, les rares inconditionnels du club phocéen qui auront fait le déplacement pourront regarder leurs homologues et apprendre comment porter une équipe et jouer à fond le rôle de 12è homme. A Munich, 69000 supporteurs viennent en moyenne pousser le Bayern, chauffer les gradins et donner une voix à ce stade. La qualification est presque acquise pour les Munichois, mais nul doute que l’enceinte sera pleine. Prenons en de la graine, vibrons pour l’OM, osons croire à l’exploit ! Et ne laissons pas les querelles internes gangréner notre club, surtout cette semaine. Chacun sa spécialité. »

S.

Flagrante incompétence !

J’ai imaginé ce que pourraient écrire les éditorialistes irlandais au lendemain de cette annulation.

« Décidément, c’est à croire que les Français ne veulent plus se mesurer à nos équipes. Hier, le match opposant l’Irlande à la France pour le compte du Tournoi des VI Nations a été annulé à la dernière minute. A cause du froid. Evidemment les raisons ne peuvent pas être remises en cause, la pelouse étant gelée le match ne pouvait pas être joué. Mais l’organisation  a été pitoyable. Comment peut-on croire que la pelouse va dégeler dans la journée ? Cela faisait plusieurs jours que le terrain du Stade de France était impraticable, il fallait au minimum prendre ses responsabilités. Si les Français considèrent superflu de chauffer une pelouse quand les températures sont négatives, ils auraient dû prévenir.

Comment un « grand pays du rugby » peut-il oublier de prévoir des mesures contre le gel ? Les autres matches ont été disputés. A croire que seule la France subit la vague de froid. Pourtant, Pays de Galles – Ecosse s’est joué sous -16 degrés, et Italie-Angleterre sous la neige. Comme quoi c’était possible. Les autorités françaises étaient pourtant prévenues, plusieurs matches de football ont été annulés dans leur championnat. Sans doute n’ont ils pas pensé aux supporters ayant parcouru les 1300 kilomètres entre l’Irlande et Paris. Aux passionnés qui ont fait le voyage pour assister à un match de rugby, et qui ont simplement assisté à une démonstration d’incompétence. Ils ont payé leur ticket, leur avion, leur hébergement, et n’ont reçu que du je m’en foutisme en retour. Tant d’irrespect de la part d’un pays qui se targue de sa finale de Coupe du Monde, c’est révoltant.

A côté de ça, dommage qu’un match de rugby soit désormais tributaire des fonds qu’il soulève. A l’heure où seul le sport et sa magie nous éloignent de la crise économique, il est triste de voir que le nerf de la guerre reste encore et toujours l’argent. Si on ne peut nier que c’est la retransmission de la rencontre qui apporte le rêve chez les gens, au final les enjeux économiques prennent le pas sur la compétition. La confrontation aurait pu être avancée à 15 heures, car le soleil a illuminé tout l’après-midi. Le comité organisateur a refusé. A vouloir maintenir le match à 21 heures, tout le monde a perdu : les chaînes, les spectateurs, et le rugby…

Depuis le scandale de la main de Thierry Henry, le peuple irlandais a soif de  revanche. Les Français nous ont volé une belle occasion hier soir, mais je suis sûr que nos Verts verront la haine de leurs supporters comme une source de motivation supplémentaire. Quand l’organisation du tournoi aura trouvé une date, mais c’est une autre histoire… »

S.

Les ratés du sport au cinéma

Le lien entre le sport et le cinéma peut être symbolisé en un mot : l’émotion. En sport, l’émotion est due à la tension de l’instant, tout se joue à un moment précis, et incertain par définition. Au cinéma, tout est travaillé à l’écriture du scénario, et dans l’angle de vue choisi pour filmer une action et en faire ressortir un sentiment. Certains réalisateurs ambitieux ont tenté de lier les deux en produisant des films sur le sport, avec plus ou moins de réussite. On ne parle pas de « film de sport », mais on utilise le sport pour faire une comédie, un drame, et raconter une histoire. Mais si on parle parfois de « navets », il faut en distinguer deux types : les volontaires et les involontaires.

Les « navets » volontaires

Il faut tout d’abord comprendre ce qu’est un navet « volontaire ». C’est un film pauvre au niveau de son scenario, et farfelu dans ses scènes, mais qui n’entend pas traiter de la réalité du sport. L’archétype, c’est sans doute Shaolin Soccer. Une équipe de moines tibétains qui jouent au foot, et qui dont le gardien se sert d’une technique de pâte à crêpes. J’ai du mal à croire que Stephen Show, le réalisateur, ait voulu faire un film réaliste et véhiculant les valeurs du sport. Dans ce cas le sport est utilisé comme base, avec des ficelles évidentes comme le tir de la dernière seconde au ralenti, ou la nouvelle ferveur du public pour une équipe qui monte.

Dans le même genre on peut citer Airbud ou Didier. Dans ces deux cas les scénaristes utilisent deux sources à émotions : le sport et les animaux. On s’attache à ces animaux qui excellent en basket et en football, et ça donne la recette idéale pour une comédie familiale ! On en oubliera sans doute, mais on se doit de citer d’autres films qui entrent dans ces catégories, comme Rasta Rocket ou Space Jam.

Encore une fois, le terme « navet » est très subjectif, dans la mesure où un film est mauvais ou non selon l’appréciation du spectateur. Il faut bien rappeler que le but est de faire rire, pas de gagner un oscar. Mais il existe tout de même des exemples d’échecs, de films qui se voulaient solides, et sensés, mais qui n’ont pas marché.

Les « navets » involontaires

L’idée n’est pas de flinguer ces films, cela nécessiterait une légitimité et de réelles connaissances cinématographiques. Mais on peut s’interroger sur les raisons de l’échec. Premier exemple, 3 Zéros. Tout était là, les acteurs (Lanvin, Darmon, Nanty) n’étaient certes pas nommables aux César, mais ce sont de bons acteurs. Le scenario tient debout, et le PSG en toile de fond et l’apparition de vraies personnalités du football donnent une vraie crédibilité. Le problème c’est peut-être le choix de l’acteur principal. Pourtant Lorant Deutsch n’est pas mauvais en football, mais l’image qu’il donne pêche dans le résultat final. L’aspect comique prend trop le pas, et la mayonnaise ne monte pas. Les audiences s’en sont ressenties : moins d’un million d’entrées.

Parfois, les grands acteurs sont là, mais c’est la réalisation qui pêche. Dans Wimbledon de Richard Loncraine, les prises de vue et le scenario enlèvent l’apport du sport dans le film. Les matches sont mal filmés, le scenario est trop romancé pour rester crédible. Pourtant, on sent que le réalisateur a vraiment voulu utiliser les émotions véhiculées par le sport pour donner du fond à son film. Le casting est également efficace avec Kirsten Dunst et Paul Bettany. Mais au final, ce film ne trouve pas son public car il parle trop de sport pour les amoureux de comédies sentimentales, et il le dénature trop pour les amoureux de sport. Résultat, le film a traversé le box office de manière anonyme.

C’est peut-être l’enjeu le plus important du film sur le sport, trouver le dosage pour que l’ensemble soit réussi. On l’a dit, les émotions transportées par le sport et le cinéma sont puissantes. Il faut trouver la quantité idéale de chaque pour que tout prenne.

Nous avons donné ici quelques exemples de films dans lesquels justement le dosage des ingrédients n’est pas bon. C’est évidemment une liste non exhaustive et surtout subjective. Et elle ne sous-entend pas que la recette idéale est imaginaire. Certains films sur fond de sport sont des chefs-d ‘œuvres. Mais il est délicat de ne pas tomber dans la facilité, et de trop tirer sur des ficelles d’émotions évidentes, car la caricature n’est jamais loin. Pour terminer sur un sujet très actuel, il sera intéressant de savoir si « Le Stratège », qui sort dans les salles obscures, avec Brad Pitt a trouvé l’équilibre et évitera donc d’être cité dans une prochaine liste de ce genre…

S.