Le Tour de France pour les nul(le)s

Le Tour de France pour les nuls et les nullesLa rubrique Pour les nul(le)s du Yaourt du Sport s’adresse aux non-initiés du sport (ou à ceux qui veulent vérifier leur parfaite maîtrise des bases) et a pour objectif de leur donner les clés pour suivre une conversation sur un sujet sportif. Vous en avez marre de ne rien capter au beau milieu d’un débat engagé à propos de telle ou telle compétition ? Vous voulez impressionner votre copain en lui sortant des termes du jargon sportif ? Ou, ici, vous voulez avoir un sujet de conversation pour vos après-midis de vacances avec votre grand-père ? Alors ne manquez pas… Le Tour de France pour les nul(le)s !

Cet article vous permettra de maîtriser les règles du Tour de France et de connaître les bases du jargon, ainsi que les coureurs principaux. Largement assez pour tenir une conversation de base. Mais si vous avez prévu des journées entières avec Papi, il vous faudra peut-être changer de braquet ! Dans ce cas, la version livre du Tour de France pour les Nuls sera peut-être un bon investissement…

EDIT 02/07/17 : Mise à jour Tour de France 2017

Commençons par la base : le Tour de France est une course cycliste de trois semaines, divisée en une vingtaine d’étapes. Le vainqueur du Tour de France est celui qui a disputé l’ensemble des étapes en le moins de temps possible. On lui remet alors un gros chèque et une seringue d’or un lion en peluche.

Comment peut-on regarder le Tour de France sans profondément s’ennuyer ?

C’est une question récurrente chez celles et ceux (et ils sont nombreux) qui ne voient dans le Tour de France qu’un sérieux concurrent aux programmes nocturnes d’Arte qu’ils enregistrent pour faire la sieste l’après-midi. Alors comment regarder le Tour de France ? Il y a certainement plusieurs manières, mais je vais vous expliquer comment je m’y prends pour me passionner pour cette épreuve. PRINCIPE DE BASE : ne pas regarder une étape en entier les yeux rivés sur l’écran ! C’est un fait, il n’y a pas toujours de l’action, alors profitons-en pour mettre à profit ce temps en prouvant notre capacité à faire plusieurs choses simultanément. Ensuite, il y a trois grands types d’étape :

  • Les étapes de haute montagne : ce sont généralement les étapes les plus intéressantes. Une étape est dite de haute montagne en gros lorsqu’il y a au moins deux cols de première catégorie ou hors catégorie (voir plus loin « les différents cols »). Ces étapes sont les plus difficiles et sont donc celles qui, la plupart du temps, sont décisives pour le classement général. C’est lors de ces journées que l’on voit des coureurs au compte-goutte gravissant péniblement les 20km d’ascension sur des pentes quasi verticales. Donc ces étapes sont une sorte d’ode à l’effort où l’on voit certains favoris défaillir et perdre leurs illusions, certains coureurs surprises réaliser la performance de leur vie, certains cyclistes chuter ou arriver trop tard… C’est ce qui constituera, un peu plus tard, ce qu’on a coutume d’appeler la légende du Tour.
  • Les contre-la-montre : épreuves également décisives, les contre-la-montre (ou les « chronos ») se différencient des autres étapes par le fait que les coureurs s’élancent un par un. Pour chacun, leur temps est chronométré et celui qui fait le meilleur temps gagne. On dirait pas comme ça, mais c’est un exercice particulier, vraiment différent des épreuves en ligne (= départs groupés), avec de véritables spécialistes (voir après « les différents types de coureurs »). Ici, l’intérêt est surtout de suivre les performances des grands noms ainsi que des coureurs qui jouent une place au classement général. Encore une fois, nul besoin de fixer les 198 coureurs (moins ceux qui ont abandonné en cours de route) pendant l’ensemble de leur parcours.
  • Les étapes de plaine et les étapes accidentées : la seule différence entre les deux se situe au niveau du parcours : si c’est grosso modo tout plat, c’est de la plaine, s’il y a quelques difficultés, c’est accidenté. Le scénario d’une étape de ce type est souvent le même : au début de l’étape, quelques coureurs s’échappent. Ils prennent de l’avance jusqu’à ce qu’à la fin, le peloton les rattrape. Et une fois sur dix, l’échappée garde son avance et les quelques cyclistes qui la composent se disputent la victoire. Sinon, le peloton arrive groupé à l’arrivée et la victoire se joue au sprint. C’est-à-dire que quelques spécialistes (voir plus loin « les différents types de coureurs »), collés les uns aux autres, jouant des coudes, foncent à toute berzingue vers l’arrivée dans les derniers hectomètres. Par conséquent, vous l’aurez peut-être deviné, hors événements exceptionnels, ce qu’il faut regarder dans ce genre d’étape, c’est surtout l’arrivée !

Le lexique du Tour de France

On va maintenant essayer de comprendre le jargon de la Grande Boucle (surnom du Tour de France) et même essayer de caser quelques phrases chocs qui font bien !

Maillot jaune : porté par le leader du classement général. NB : le maillot jaune n’est pas forcément celui qui a gagné l’étape la veille. En effet, le classement général est le classement selon le temps mis pour parcourir l’ensemble des étapes. De plus, lorsque des coureurs arrivent groupés (par exemple dans le peloton), ils sont tous crédités du même temps ! Continuer la lecture