Merci bien Carlo !

Laurent Blanc a communiqué une liste de 26 joueurs susceptibles de faire le voyage avec l’Equipe de France à l’Euro 2012. Faisons un zoom sur deux absents, joueurs du Paris-Saint-Germain, qui peuvent remercier leur entraîneur, Carlo Ancelotti.

Kevin Gameiro, enterré vivant

A la fin de la saison dernière, le sélectionneur lui avait conseillé de rester en France, de choisir le Paris-Saint-Germain plutôt que Valence qui le convoitait également. Bonne idée ! Après une saison 2010-2011 pleine à Lorient, 22 buts et 3 passes décisives en championnat, présent dans l’équipe type de l’année, Gameiro commence son aventure parisienne pied au plancher. Au bout de 10 journées, il est meilleur buteur de Ligue 1 avec 8 buts ! Qui peut alors douter de sa place à l’Euro ?

Mais à Paris, les choses vont vite ! Carlo arrive et semble d’abord lui préférer Hoarau. Ensuite, en lieu et place de Gameiro, à la pointe de l’attaque, il préfère mettre… personne. Par conséquent, temps de jeu réduit et manque d’efficacité durant les rares minutes où il joue. Bilan en championnat (à une journée de la fin) : 11 buts et 1 passe décisive. Soit à peine un but de plus (et moins de passes décisives) que des superstars comme Dennis Oliech ou Yannick Sagbo ! Blanc a tranché : Gameiro n’ira pas à l’Euro, pas même sur le banc, poste où il a le plus évolué en 2012.

En 6 mois, l’attaquant parisien est passé de valeur sûre des Bleus au statut de spectateur : merci bien Carlo !

Mamadou Sakho, capitaine abandonné

Formé au club, idole des supporters, présent lui aussi dans l’équipe type de L1 2010-2011, c’est avec le brassard de capitaine que Mamadou Sakho a rencontré son nouvel entraîneur transalpin. Convaincu qu’il est l’âme de l’équipe, Ancelotti le confirme en tant que capitaine du PSG à son arrivée. Comme son coéquipier, à ce moment de la saison, il ne fait aucun doute que sa place à l’Euro est assurée. Pour le sélectionneur, c’est l’avenir de l’équipe de France, qui le préfère à Koscielny, Kaboul ou Puygrenier (joke inside).

Malheureusement pour le natif de Paris, quelques contre-performances auront eu raison de la confiance d’Ancelotti. Et c’est depuis le banc qu’il voit Zoumana Camara former la charnière centrale parisienne avec Alex ! Un comble ! Il aura joué 2 fois moins de matchs cette saison que la saison passée… C’en est trop pour Laurent Blanc ! Il appelle, à sa place, Yanga-Mbiwa, 0 sélection, à l’annonce de la blessure de Kaboul !

Sakho a l’avenir devant lui certes. Mais saura-t-il se relever facilement de cet échec ? Notons que Gameiro et Sakho sont les seuls joueurs français de l’équipe type de Ligue 1 2010-2011 à ne pas avoir été sélectionnés pour l’Euro 2012. Merci bien Carlo !

 

Pour vous, ces non-sélections sont-elles justifiées ? Y a-t-il des gros scandales dans la liste de Laurent Blanc ?

Le PSG réussit sa rentrée

Pour le premier match de Carlo Ancelotti sur le banc du Parc des princes, les parisiens ont disposé d’une équipe de Toulouse peu inspirée (3-1).

L’italien avait d’ailleurs injecté quelques surprises dans sa composition, en repositionnant Bisevac latéral droit, et surtout en plaçant Ménez à la pointe de l’attaque parisienne. Ces innovations ont semblé perturber les automatismes parisiens, et de leur côté les toulousains ont profité des brèches, percutant la défense et se procurant les premiers corners du match.  Ménez n’arrive pas à se placer, et se déporte beaucoup trop sur les ailes pour peser sur la solide défense toulousaine (meilleure défense avant la rencontre, à égalité avec le PSG). Mais les hommes d’Alain Casanova ont beaucoup de difficultés en attaque depuis le début de la saison, et le match d’hier n’a pas dérogé à la règle.

Car pour vaincre le PSG cette année, il faut transformer les occasions. Les trois milieux relayeurs alignés par Ancelotti (Momo Sissoko, Bodmer et Jallet) ont rapidement étouffé leurs adversaires. Ces trois là sont de ceux qui semblent avoir plus de poumons que la normale. Le coach parisien avait pris des risques en bousculant la formation d’une équipe qui gagnait, mais la physionomie de la rencontre lui a donné raison. Bisevac a bien occupé son couloir, délivrant même une passe décisive pour l’ouverture du score de Nenê (1-0, 38è).

Après la pause, les parisiens ont dominé les débats dans tous les compartiments du jeu. Pastore, bien lancé par Ménez, remporte son duel avec Ahamada (2-0, 56è) et a semblé retrouvé ses inspirations perdues en fin d’année 2011. La défense est compacte et repousse les timides assauts toulousains, avec un Sakho impérial et un Maxwell convaincant pour son premier match sous ses nouvelles couleurs. Nenê confirme son état de grâce en éliminant Congré puis en trompant Ahamada pour la deuxième fois (3-0, 68è).

Au final ça fait trois buts encaissés pour Toulouse, qui laisse donc son statut de meilleure défense aux seuls parisiens. Seule ombre pour Ancelotti, le but marqué par Braaten en fin de match, au terme d’un cafouillage général (3-1, 88è).

Mais le PSG version 2012 conserve sa place de leader, et a convaincu pour sa rentrée scolaire.

S.