Ndlr : Après vous avoir expliqué les rudiments du Tour de France et l’affaire Armstrong, le Yaourt du sport vous livre l’analyse du parcours du Tour 2013, vu de l’intérieur. Grâce aux lumières d’un acteur trop souvent oublié : le caravanier.
Ça y est ! Le parcours du 100e Tour de France a été présenté aujourd’hui mercredi au Palais des (Daniel) Congrès. Depuis ce midi, les acteurs du cyclisme se suivent pour commenter ce tracé, le qualifiant tantôt de difficile (Bradley Wiggins) ou d’agréable (Cadel Evans). Les deux derniers vainqueurs veulent décidément toujours se démarquer. Quoi qu’il en soit, aucun coureur, aucun manager, pas même notre grand patron Christian Prudhomme, personne n’a parlé de l’envers du décor : les caravaniers.
13 000 km
Avant toute chose, il est essentiel de savoir qui sont ces caravaniers. Ces intermittents du spectacle qui précèdent d’une heure le peloton, juchés dans des positions improbables sur des véhicules qui le sont tout autant. Leur but : promouvoir leur marque, parmi les 40 autres, en distribuant des cadeaux aux millions de spectateurs massés le long des routes. Le tout en arborant un superbe sourire, et du peps. Certains vont même jusqu’à dire que les gens viennent plus pour la caravane que pour les coureurs. Je fais partie de ces gens.
Pour bien comprendre le quotidien du caravanier, il y a un terme à appréhender : les transferts. C’est-à-dire la distance séparant l’hôtel dans lequel on loge du point de départ, et celle séparant le point d’arrivée de l’hôtel du soir. Les hôtels proches des villes de départ sont pris d’assaut par les écuries. C’est évidemment logique, mais sachez que ça repousse nos hôtels à nous à parfois cent voire deux cents kilomètres. Et nos véhicules, si chatoyants et imposants, roulent au maximum à 100 km/h. Faites le calcul. Continuer la lecture