Pourquoi Bielsa doit rester

Après la défaite épique de l’OM contre Lorient 5-3 au Vélodrome, l’entraîneur marseillais est la cible de nombreuses critiques. Après avoir été adulé en première moitié de saison, les choix tactiques de Marcelo Bielsa sont désormais largement remis en question et certaines voix s’élèvent contre son football très offensif. Après tout, si le club phocéen enchaîne aujourd’hui une série de quatre défaites consécutives, « El Loco » n’y est certainement pas pour rien. Marcelo Bielsa s’est-il moqué de la Ligue 1 ? Est-il un mauvais entraîneur ? Doit-il démissionner, se faire virer, ou pire, entraîner Lens ? Le Yaourt du Sport rejoint le mouvement #BielsaNoSeVa et vous donne les raisons pour lesquelles Bielsa doit absolument rester en Ligue 1 : El Loco est tout simplement le meilleur entraîneur de ces dernières années en France. Derrière Guy Lacombe.

Bielsa doit-il quitter l'OM ?

Parce que Bielsa a sauvé la Ligue 1

… de l’ennui ! N’ayons pas peur des mots : l’entraîneur argentin a révolutionné la philosophie de notre championnat. Et au moins, cette année, avec l’OM, on voit des buts ! Pas toujours pour son équipe, c’est sûr, mais côté spectacle, on est servi. Depuis le début de la saison, il y a plus de 3 buts par match en moyenne lorsque Marseille joue. Sachant que la moyenne de la Ligue 1 est de 2,44 buts par match. Là où tous les autres grands championnats ont une moyenne supérieure à 2,5 buts par match. Alors imaginez si on n’avait pas Bielsa et son football résolument offensif… Si vous voulez vous contenter du spectacle offert par un savoureux 0-0 entre Nantes et Monaco, c’est votre choix. Mais ne dégoûtez pas les autres des scores fleuves de Bielsa. Bref, cette saison, El Loco motive de nouveau à regarder la Ligue 1. Continuer la lecture

Les vraies raisons du boycott de Canal+ par le PSG et l’OM

Le PSG et l’OM ont décidé de boycotter Canal+ jusqu’à la fin de la saison. Les deux clubs l’ont annoncé via des communiqués quasi identiques. D’ailleurs, les relations entre les deux rivaux sont-elles désormais si bonnes qu’ils partagent désormais leurs ressources ? Bref, Paris et Marseille sont fâchés parce que la chaîne cryptée a diffusé des propos de Zlatan Ibrahimovic et de Dimitri Payet sur le chemin des vestiaires, lorsque ces derniers criaient leur amour aux arbitres, à la France et aux portes. Conséquence de ces images : la Commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP) a infligé 4 matchs de suspension à Ibra et 2 à Payet, alors que se profile le sprint final du championnat. Et comme tout part des images diffusées par Canal+ (enfin, tout part surtout de deux mecs en short qui balancent des insanités), les deux équipes ont décidé de bouder la chaîne, expliquant que leurs joueurs ne lui causeraient plus. Mais comme on n’est plus en CE1 et que ça fait classe d’utiliser des mots anglais, on parle de « boycott ». D’ailleurs, pour la petite histoire, le mot « boycott » vient du nom d’un propriétaire irlandais du XIXe siècle qui traitait mal ses fermiers et qui les a poussés à lui infliger un blocus. « Blocus » qui lui-même ne vient pas du latin, mais du néerlandais. Mais le néerlandais, c’est moins classe.

Revenons à nos moutons : on a donc deux clubs, dont les joueurs se sont importés, qui ont été sanctionnés par la LFP, et qui font la tête à la chaîne qui a montré les images, mais qui accessoirement paye également bien cher, à la LFP et indirectement aux clubs, pour diffuser les matchs de Ligue 1. De plus, la LFP a récemment envoyé un courrier à Canal+ pour lui demander d’arrêter de diffuser des vidéos pouvant nuire à l’image de la Ligue 1. Vidéos dont elle s’est servie pour sanctionner les joueurs… Pour y voir plus clair dans ce monstre à 4 têtes, le Yaourt du Sport compte les points, vous explique les vraies raisons du boycott de Canal+ par le PSG et l’OM et vous prouve que la chaîne cryptée ferait mieux de faire profil bas

Thiriez à propos du boycott de Canal+ par le PSG et l'OM

Ce n’est pas parce que « ça s’est toujours fait » que c’est bien

Pour le PSG et l’OM, le problème ne vient donc pas des propos tenus par leurs joueurs, mais de la diffusion de ceux-ci. Ce n’est donc pas grave de dire « enculé » ou « arbitres de merde » ou « pays de merde », puisque, de toute façon, les insultes font partie du sport, ça a toujours été comme ça. A aucun moment on n’a vu les clubs reconnaître que s’ils ont été sanctionnés, c’est que le comportement de leurs joueurs n’avait pas été exemplaire… Pourtant, il y aurait peut-être à redire, non ? Alors, c’est vrai, ce n’est pas très grave d’exprimer sa frustration par des insultes, mais est-ce que ce ne serait pas le bon moment pour dire que ce serait bien de bannir progressivement les insultes des terrains de foot et de sport en général ? Que ce n’est pas « normal » d’insulter systématiquement ses adversaires, ses coéquipiers, les arbitres ? On pourrait peut-être commencer par se retenir en présence des caméras ? Continuer la lecture

Cours de soutien aux Marseillais

Je me suis amusé à m’imaginer dans la peau du rédac chef de la Provence, pour l’édition de demain matin :

« Supporteur : spectateur de sport prenant parti pour une équipe, pouvant la suivre en déplacement pour l’encourager. Cette définition, pourtant simple, semble avoir été oubliée par les passionnés de l’Olympique de Marseille. Mercredi dernier, le stade Vélodrome, qu’on prétend si explosif, devait sembler glacial au public bavarois venu soutenir le Bayern. Ce soir à l’Allianz Arena, les rares inconditionnels du club phocéen qui auront fait le déplacement pourront regarder leurs homologues et apprendre comment porter une équipe et jouer à fond le rôle de 12è homme. A Munich, 69000 supporteurs viennent en moyenne pousser le Bayern, chauffer les gradins et donner une voix à ce stade. La qualification est presque acquise pour les Munichois, mais nul doute que l’enceinte sera pleine. Prenons en de la graine, vibrons pour l’OM, osons croire à l’exploit ! Et ne laissons pas les querelles internes gangréner notre club, surtout cette semaine. Chacun sa spécialité. »

S.

L’OM doit-il laisser tomber une compétition ?

A la peine en Championnat, l’Olympique de Marseille est encore en lice sur quatre tableaux (Coupe de France, Coupe de la ligue, Ligue des champions et Ligue 1). Au moment d’entamer un marathon de matches, l’OM doit-il laisser filer une compétition ?

Six matches en dix-huit jours. Voici le rythme infernal auquel les joueurs de Didier Deschamps vont devoir se plier à partir de ce soir. Et ce marathon commence avec le déplacement à Quevilly en quart de finale de la Coupe de France. S’il paraît difficile d’imaginer les Marseillais perdre délibérément, il est probable qu’ils soient encore sonnés par leur étonnante série du moment (6 défaites consécutives, toutes compétitions confondues). Plus généralement, même s’il est difficile d’envisager l’OM lâcher un match a priori facile, tous les autres auront une importance cruciale. Quand on se rappelle de l’effet qu’a eu la victoire en Coupe de la ligue en 2010 sur la fin de la saison, la finale de cette édition 2012 face à Lyon sera un autre match charnière. A côté de ça, il y a ce quart de finale de Ligue des champions face au Bayern Munich. Lorsqu’on passe une saison de Championnat à tenter de se qualifier pour une coupe européenne, on ne laisse pas passer un quart de finale, d’autant qu’une éventuelle qualification pourrait servir d’électrochoc de confiance. Tout cela avec en toile de fond la Ligue 1, qui reste la priorité du club.

« Pas lâcher le championnat »

En plus, Didier Deschamps est un compétiteur né. Lui qui était présent lors de la dernière accession de l’OM à ce stade en Ligue des champions (l’année de la victoire en 1993), il est impossible pour lui de demander à ses joueurs de lever le pied sur ce genre de match. « On est dans le dur actuellement. On est présent dans quatre compétitions. Et là où on est le moins bien embarqué, c’est le Championnat. Mais on ne peut pas le lâcher. Notre programme est chargé mais on se doit d’engranger des points en Championnat. » Le coach olympien devra donc faire avec, en prenant à chaque fois le risque que la débauche d’énergie en coupes pénalise son groupe, déjà trop mince pour le seul Championnat, pour le match suivant en Ligue 1. Car le paradoxe le plus cruel pour l’OM est bien là : la confiance en Championnat peut revenir grâce aux coupes, mais gagner les coupes il faudra puiser dans l’énergie consacrée au Championnat… Sans oublier le fait que les coupes, européennes et nationales, offrent une place qualificative au vainqueur  pour l’année suivante en coupe d’Europe. Encore une fois les intérêts des coupes et du Championnat se chevauchent dans une cavalcade risquée. Aux risques et périls de Didier Deschamps et ses hommes, qui vivent décidément une drôle de saison.

Finalement, l’expression « courir plusieurs lièvres à la fois » s’applique parfaitement à la situation de l’Olympique de Marseille. Nul doute qu’il va perdre des plumes, mais force est de constater qu’il n’a pas vraiment le choix, et que cette réussite en coupes sonne étrangement comme une malédiction…

S.

Le grand retour de l’OM

Qu’il semble loin, l’Olympique de Marseille qui était lanterne rouge de ligue 1 après 6 journées. Auteurs d’un début de saison catastrophique (3 nuls et 3 défaites lors des 6 premières journées), les Marseillais ont entrepris ensuite une remontée infernale. Le tournant de la saison se passe sûrement le 6 décembre au Westfalenstadion de Dortmund. Dernière journée de la phase de ligue des champions, les hommes de Didier Deschamps, rapidement menés 2-0, arrachent la victoire et la qualification en fin de rencontre. De quoi refaire le plein de confiance et repartir de l’avant.

Depuis, ils enchaînent les bons résultats et ont des statistiques de futur champion (10 points en 4 matches, faciles qualifications en coupe de France et coupe de la ligue). Bien sûr leur début de saison les pénalise encore trop pour jouer les trouble-fêtes auprès du duo de tête Paris-Montpellier, mais les voici à 2 points du podium et de cette place qualificative pour la ligue des champions. A ce train, plus rien n’est impossible.

Car cette 3è place est presque vitale pour l’OM en difficulté financière, car elle est synonyme de revenus en cas de qualification finale pour la phase de poules (13,3 M d’euros). Ce retour finalement assez tôt dans la saison parmi les 6 premiers peut redonner de l’espoir aux supporters marseillais. Il reste encore 18 matches en ligue 1, et la dynamique actuelle peut inciter certains joueurs à rejoindre le club pendant le mercato.

La meilleure façon d’entamer 2012

Ces résultats sont évidemment satisfaisants pour l’OM, mais ce n’est en aucun cas le moment de se reposer sur ses lauriers. Didier Deschamps et ses hommes ont encore 4 matches décisifs à jouer en 3 semaines. Hormis les deux coupes, ils iront à Rennes et recevront Lyon lors des deux prochaines journées, les deux équipes qui les précèdent directement au classement. Il va donc falloir maintenir ce rythme pour rester accroché au wagon de tête.

Et il faudra pour cela apprendre à vivre sans les frères Ayew, partis à la CAN. Car Jordan et André étaient presque indispensables à l’attaque olympienne, et leur absence risque de peser si l’actuel duo de feu « Rémy-Valbuena » (voir infographie) se fatigue. Car pour l’instant les deux attaquants marchent sur l’eau, et pallient très bien l’absence des deux Ghanéens.

Si l’OM continue ses belles performances jusqu’à la fin de la CAN, et si Brandao s’intègre bien de nouveau au groupe, on pourrait les voir jouer la première place en mai. Mais avec si, on mettrait Marseille en bouteille…                                                                                                                                                   S.