Sébastien Loeb devient l’homme le plus titré de l’histoire en sport automobile. Il était assuré de remporter son 8è titre de champion du monde de rallye dès vendredi, et dépasse donc Michael Schumacher et Valentino Rossi, et leurs 7 titres respectivement en Formule 1 et en moto GP. En effet, fort de ses 222 points, il ne pouvait plus être rattrapé avant les deux dernières manches du RAC, son seul concurrent Mikko Hirvonen ayant abandonné dès la première étape suite à une casse de son radiateur. Fatigué par une fin de saison très intense, il aurait pu attendre patiemment la remise du trophée. Mais le champion reste un compétiteur, et sa soif de victoire n’était pas étanchée, et il voulait quand même tenter de remporter le dernier rallye de la saison, dominé jusqu’alors par le finlandais Jari-Matti Latvala. « Tout était encore possible » selon Loeb, qui n’avait que 7’’5 de retard.
Mais dimanche matin, sur le chemin du point de départ à Builth Wells, il percute un véhicule civil, alors que la route était fermée à la circulation. C’était une touriste espagnole, apparemment perdue. « J’ai vu au dernier moment débouler une voiture en face. J’ai pilé et serré tant que j’ai pu sur la gauche, (…) mais on s’est percutés de face, à basse vitesse », raconte-t-il. Un accident bête, sans blessé heureusement, mais un radiateur enfoncé, obligeant Loeb et son co-pilote Daniel Elena à abandonner avant le début de la dernière spéciale. Latvala ne sera pas rejoint et remporte donc le rallye de Grande Bretagne. La DS3 de Loeb a été remorquée jusqu’à la ligne d’arrivée, et le champion a quand même pu passer sur le podium en tant que champion du monde. Drôle d’histoire, qui aurait pu être moins cocasse si elle avait coûté le titre au français. Mais sans aucun dégât physique ni conséquence au classement, on ne retiendra que l’aspect insolite de l’aventure.
S.