A quoi joue Aulas?

A force de vouloir attirer l’attention, Jean-Michel Aulas va finir par perdre toute crédibilité. A peine trois semaines après sa virulente attaque de l’arbitrage après Lyon-PSG (4-4) et la suspension de banc qu’elle a provoquée, il a de nouveau prouvé qu’il était le président le plus remuant en Ligue 1. A quelques heures de l’éternel « derby » entre l ‘AS Saint-Etienne et l’Olympique lyonnais, il n’a pas tardé à dégainer son arme préférée : la polémique. Dès sa sortie du bus, qui a pénétré l’enceinte de Geoffroy-Guichard dans la chaude ambiance propre aux derbys, il a lourdement critiqué le dispositif de sécurité, traitant même le délégué stéphanois de « nul ». Son argument : les supposées attaques des supporters verts sur le bus, mais les images ne sont pas très marquantes. Pas de doute en tout cas pour Aulas, il porte plainte pour « agression en bande organisée ».

On sait que le président lyonnais est un spécialiste de ces sorties médiatiques, et que souvent ses saillies ont pour but de protéger ses joueurs, à l’instar de Mourinho au Real. Mais cette fois, on se demande tout de même l’intérêt pour lui de porter plainte à chaque match. En plus, il a l’audace à la fin du match, et donc après la victoire de Lyon (1-0), de reparler de l’histoire de la PlayStation. Certes c’est le journaliste qui en parle, mais il devrait justement avoir l’expérience nécessaire pour éviter d’être à chaque fois au centre des spirales médiatiques négatives. On a l’impression qu’avant chaque match à enjeu, JMA cherche à critiquer pour éloigner la lumière de la prestation sportive à proprement parler. Evidemment un président de club doit gérer les aspects extra-sportifs, mais M. Aulas oublie peut-être trop souvent les aspects sportifs justement.

A lui de se rappeler, et rapidement, qu’à force de crier au loup il va finir par uniquement brasser de l’air,  et détériorer l’image du club qu’il s’efforce tant à protéger…

S.